En direct
A suivre

Honduras : état d'urgence décrété après les manifestations post-électorales

Des soldats enlèvent une barricade mise dans une rue par les partisans du candidat présidentiel hondurien de la coalition de l'opposition, contre la dictature Salvador Nasralla, lors des manifestations demandant les résultats définitifs de l'élection présidentielle du week-end, à Tegucigalpa, le 1er décembre 2017.[Orlando SIERRA / AFP]

L’état d’urgence a été décrété dans la nuit de vendredi à samedi par le gouvernement du Honduras, afin de mettre fin aux manifestations de l'opposition qui se multiplient à travers le pays contre une supposée fraude électorale lors de la présidentielle de dimanche.

Un porte-parole du gouvernement, Jorge Ramon Hernandez Alcerro, a précisé que le décret, approuvé par le président sortant, Juan Orlando Hernandez, «restreint pour une période de dix jours (...) la libre circulation des personnes» entre 18H et 06H.

Le Honduras n'a toujours pas de vainqueur, cinq jours après l'élection présidentielle, l'autorité électorale ayant annoncé un recomptage de certains procès-verbaux litigieux. Mais comme l'explique l'AFP, les manifestations contre une fraude supposée se sont multipliées, à l'appel du principal opposant, Salvador Nasralla, rival de gauche du président sortant et présentateur-star de la télévision, bien que novice en politique.

Plusieurs professions épargnées

L'état d'urgence décrété entre en vigueur à compter de vendredi 23H00 locales (05H00 GMT samedi), mais ne s'applique pas, selon le décret, au Tribunal suprême électoral (TSE), aux observateurs nationaux et internationaux en charge de la présidentielle, aux représentants des partis politiques et aux journalistes accrédités pour couvrir l'élection.

Le décret précise en outre que les salariés des transports, le personnel médical, les fonctionnaires de la sécurité et de la justice ou les membres du corps diplomatique ou des missions internationales font partie des professions épargnées.

Une candidature contestée

Le président conservateur Juan Orlando Hernandez cherche à se faire réélire, mais sa candidature est contestée par l'opposition car elle se fonde sur un décision controversée de la Cour suprême l'autorisant à briguer un second mandat malgré l'interdiction de la Constitution. 

Les résultats, très serrés tout au long du décompte des voix, se sont inversés en faveur du chef de l'Etat sortant, qui était vendredi en tête avec 42,92% des voix devant son rival de gauche Salvador Nasralla, 64 ans, de l'Alliance de l'opposition contre la dictature, crédité de 41,42%.

Ses sympathisants de M. Nasralla sont descendus dans la rue dès mercredi soir et jeudi, à son appel. 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités