Des archéologues mexicains ont identifié les vestiges d’un sanctuaire, immergé au fond d'un étang, qui pourrait représenter un «modèle miniature de l'univers» selon la mythologie mésoaméricaine.
Sur le site de Nahualac, au centre d'un étang situé à proximité du volcan Iztaccihuatl, près de Mexico, les experts ont identifié un «tetzacualco», -c’est-à-dire un sanctuaire millénaire -, qu'ils estiment avoir été façonné par l'homme, rapporte le journal britannique The Independant.
L’équipe d’archéologues mexicains ont commencé à fouiller le site de Nahualac, situé à près de 4000 mètres d’altitude, en 2016. Depuis le début de leurs recherches, des morceaux de céramique, des constructions en pierres empilées et des matériaux organiques (comme le bois et le charbon), ont été retrouvés au fond et aux abords de l’étendue d’eau.
Un crocodile à l'origine de la création de l'univers
Dans la mythologie mésoaméricaine, une créature baptisée Cipactli - représenté sous la forme d'un crocodile - est considérée comme étant à l'origine de la création du monde. Flottant sur les eaux vierges, c'est de son corps divisé en deux que la terre et le ciel auraient été créés.
D’après sa conception, les experts estiment que le sanctuaire symbolise cette légende de la création du monde.
Selon l'archéologue Iris Hernández de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire, qui a dirigé les recherches, l’eau de l’étang aurait été acheminée et le sanctuaire disposé de manière à créer un effet visuel, faisant apparaître la structure en pierre comme «flottant sur un miroir d’eau».
Pour l’archéologue, ces éléments architecturaux semblent avoir été «une partie importante de la pensée mésoaméricaine».