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Bientôt un péage pour pouvoir rouler dans Manhattan ?

New-York est devenue la deuxième ville la plus encombrée des Etats-Unis, derrière Los Angeles, et la troisième du monde après Moscou.[SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]
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Une idée qui fait déjà grincer des dents. Manhattan, coeur économique des Etats-Unis, réfléchit à l'installation d'un système de péage à ses portes afin de désengorger son centre. 

Depuis quelques années, la circulation est devenue un enfer pour les utilisateurs. Des défaillances croissantes du métro à l'explosion des services de voitures avec chauffeurs type Uber, en passant par les records de fréquentation touristique et le boom du vélo, tout contribue à gripper la circulation, selon un rapport publié, vendredi 19 janvier par un panel d'élus et spécialistes formé par le gouverneur Andrew Cuomo.

Par exemple : un taxi roulait en 2010 à une vitesse moyenne de 10,5 km/h à «Midtown», centre de Manhattan. En 2016, la vitesse moyenne était tombée à 7,5 km/h, à peine plus vite qu'un piéton.

New York est donc devenu la deuxième ville la plus encombrée des Etats-Unis, derrière Los Angeles, et la troisième du monde après Moscou. Et cet engorgement pourrait, selon le rapport, coûter à la première ville américaine «100 milliards de dollars d'ici cinq ans.»

Afin de résoudre ce problème, la commission propose d'instaurer un péage qui pourrait atteindre 11,52 dollars pour les conducteurs automobiles et 25,34 dollars pour les camions qui souhaiteraient rouler dans la zone. Une zone bien définie allant de la pointe sud de Manhattan jusqu'à la 60e rue. Cette mesure pourrait entrer en vigueur dès 2020.

Préserver les habitants de Brooklyn et du Queens

De tels péages existent à Stockholm et à Singapour et semblent avoir fait leur preuve, selon la commission. En parallèle, elle préconise d'améliorer d'abord la fiabilité du métro, pour lequel un plan d'urgence a été décrété en 2017.

Toutefois, le gouverneur et les élus veulent également éviter de pénaliser les habitants de Brooklyn et du Queens, de plus en plus nombreux en raison de la flambée de l'immobilier à Manhattan. Et qui pour la plupart n'ont pas d'autre choix que de prendre la voiture pour aller travailler.

Mais la commission insiste sur le fait que la situation actuelle nécessite un «plan d'action immédiat» si New York veut garder son rang «de meilleure ville du monde».

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