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Venezuela : Nicolas Maduro officiellement candidat à la présidentielle

[AFP/ARCHIVES]

Le président socialiste du Venezuela Nicolas Maduro a officiellement déposé mardi sa candidature à la présidentielle anticipée du 22 avril, qui sera boycottée par l'opposition.

«Voilà le plan de la patrie 2025, qui consiste en un renforcement de la voie et de l'héritage de notre bien aimé commandant Hugo Chavez (...) vers la prospérité économique», a déclaré le chef de l'Etat socialiste en remettant son dossier à la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, en direct à la télévision.

La voie libre

L'opposition vénézuélienne avait exclu de participer au scrutin présidentiel du 22 avril en dénonçant un «simulacre d'élection», laissant la voie libre à une réélection du chef de l'Etat socialiste Nicolas Maduro, à la tête d'un pays au bord de l'implosion.

«Ne comptez pas sur l'Unité démocratique ni sur le peuple pour valider ce qui, jusqu'à présent, n'est qu'un simulacre frauduleux et illégitime d'élection présidentielle», avait annoncé dans un communiqué la MUD, la principale coalition opposition.

Le scrutin du 22 avril «n'est qu'un show du gouvernement pour simuler une légitimité dont il ne dispose pas, tandis que les Vénézuéliens souffrent et agonisent», a ajouté Angel Oropeza, le coordinateur de la MUD au cours d'une conférence de presse.

Parmi les principales exigences des adversaires du gouvernement figurent la présence d'observateurs internationaux indépendants, la tenue du scrutin au «deuxième semestre 2018», la désignation d'un Conseil national électoral équilibré, le vote des Vénézuéliens de l'extérieur et un égal accès aux médias, selon le texte. La MUD laisse la porte ouverte à une participation si ces conditions venaient à être acceptées par le camp présidentiel.

Nicolas Maduro, élu en 2013, fait face à un taux d'impopularité de 75%, en raison notamment de l'effondrement économique du Venezuela, un pays pétrolier frappé par de graves pénuries de médicaments et d'aliments.

Mais en avançant la date de l'élection présidentielle, qui s'était tenue jusqu'ici en fin d'année, le chef de l'Etat a réussi à déstabiliser l'opposition, déjà affaiblie et divisée. Désormais sans adversaire de poids, il semble assuré de décrocher un second mandat, jusqu'en 2025, selon les analystes.

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