Un vent d'espoir souffle sur la planète. Menacée par le réchauffement climatique et l'émission de gaz à effet de serre, elle pourrait être sauvée grâce à une révolution scientifique majeure : l'utilisation de la fusion nucléaire comme source de production électrique.
En effet, cette prouesse pourrait être réalisée d'ici à quinze ans afin d'en faire une source d'énergie commerciale et viable. C'est en tout cas le pari ambitieux que s'est lancé le prestigieux Massachussets institute of Technology (MIT), en partenariat avec une entreprise privée, comme le rapporte The Guardian.
Pour rappel, cette solution de production d'électricité n'impliquerait aucune combustion et ne génèrerait aucun déchet dangereux comme c'est le cas lors d'une fission nucléaire. De plus, l'hydrogène, nécessaire pour produire une réaction de fusion, est une ressource inépuisable.
Cependant, elle demande un générateur surpuissant. Les tentatives menées jusqu'alors ont par conséquent donné lieu à des équipements largement déficitaires du point de vue énergétique.
Des matériaux supraconducteurs
Pour parer cet obstacle, le MIT entend adopter une nouvelle approche grâce à des matériaux d'un nouveau genre. Il s'agit de supraconducteurs à haute température qui permettront de produire des aimants extrêmement puissants. Il s'agit d'un des éléments principaux d'un réacteur à fusion.
En France, dans les Bouches-du-Rhônes, une expérience du même type, née d'une coopération internationale, est menée. Il s'agit d'un projet de réacteur de recherche civil à fusion nucléaire baptisé ITER. En revanche, l'horizon est beaucoup moins proche que celle que s'est fixé le MIT.
En décembre 2016, le réacteur expérimental français West produisait son tout premier plasma, une première étape importante pour le projet ITER.