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Le pape tente de gommer ses erreurs auprès des Chiliens

Le pape François à Rome, le 1er mai 2018.  [Vincenzo PINTO / AFP] Le pape François à Rome, le 1er mai 2018. [Vincenzo PINTO / AFP]

Le pape, déterminé à corriger ses «graves erreurs» d'appréciation sur un scandale de pédophilie du clergé au Chili, a longuement écouté trois victimes chiliennes, qui devaient mercredi confier leur opinion sur une invitation hors norme née dans la polémique.

Hôtes à la Maison Sainte-Marthe où réside le pape au coeur de la Cité du Vatican, spectateurs privilégiés de l'Angelus dominical depuis un balcon du palais apostolique, les trois Chiliens invités en famille ont déjà exprimé une reconnaissance émue dans de courtes réactions sur Twitter.

Leur conférence de presse commune, très attendue au Chili et plus généralement par les victimes d'abus par le clergé, pourrait être l'occasion de redorer le blason du pape. Mais aussi dénoncer le silence de certains prélats de la conservatrice Eglise catholique chilienne. François, qui proclame «la tolérance zéro» pour les prêtres pédophiles, est sans cesse rattrapé par un sujet longtemps étouffé au sein de l'Eglise et désormais largement médiatisé dans de nombreux pays lorsque les victimes finissent pas s'exprimer parfois au bout de décennies.

Le numéro trois du Vatican, le cardinal australien George Pell, a ainsi été renvoyé mardi devant un tribunal pour des accusations d'agressions sexuelles anciennes qu'il rejette catégoriquement. Ce proche conseiller économique du pape, mis en congé depuis fin juin 2017 pour aller se défendre en Australie, est le plus haut représentant de l'Eglise catholique jamais poursuivi pour agressions sexuelles.

Le cardinal George Pell à la sortie du tribunal à Melbourne, le 2 mai 2018.  [Mal Fairclough / AFP]
Le cardinal George Pell à la sortie du tribunal à Melbourne, le 2 mai 2018.

L’Australien avait été accusé dès 2002 d'abus sexuels pour des faits présumés très anciens, avant d'être innocenté, puis appelé peu prudemment à Rome par François.

Au Chili, où environ 80 membres du clergé ont été impliqués dans une série d'affaires d'abus sexuels ces dernières années, la venue du pape à la mi-janvier avait ravivé les plaies des victimes et leurs accusations d'une coupable omerta d'une partie de la hiérarchie de l'Eglise catholique.

Le souverain pontife avait certes exprimé «sa honte» face aux agissements du clergé de l'Eglise chilienne et pleuré en rencontrant en privé deux victimes d'abus sexuels.

 

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