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Thaïlande : les jeunes footballeurs piégés dans une grotte retrouvés sains et saufs

Les 12 enfants et leur entraîneur de foot pris au piège depuis neuf jours dans une grotte inondée en Thaïlande ont été retrouvés «sains et saufs», a annoncé lundi soir le gouverneur de la province.

«Nous les avons retrouvés tous les 13 sains et saufs», a annoncé le gouverneur de la province de Chiang Rai, Narongsak Osottanakorn. 

Opérations de secours en direct à la télévision, chanson en leur hommage... Lundi, le sort des 12 enfants et de leur entraîneur piégés depuis neuf jours dans une grotte inondée suscitait une mobilisation nationale.

UNE MOBILISATION NATIONALE

Les plongeurs n'avaient jamais été aussi proches de la chambre souterraine où le groupe se trouverait, dite «Pattaya Beach», suscitant une montée d'espoir. Depuis la base opérationnelle installée dimanche au coeur de ce réseau de dix kilomètres de long, «la distance jusqu'à Pattaya Beach est de moins de 600 mètres», avait expliqué un responsable de la marine à l'AFP.

L'espoir était donc de mise lundi, que ce soit dans les directs télévisés ou dans la cour de l'école de Mae Sai Prasitsart, dans le nord de la Thaïlande, où sont scolarisés six des douze enfants. Une cérémonie y avait été organisée lundi, dans l'espoir de «bonnes nouvelles» à venir.

Des plongeurs de la marine royale thaïlandaise inspectent un tunnel de la grotte de Tham Luang, où sont bloqués 12 enfants et leur entraîneur de football, le 1er juillet 2018 près de Chiang Rai [ROYAL THAI NAVY / ROYAL THAI NAVY/AFP]
Des plongeurs de la marine royale thaïlandaise inspectent un tunnel de la grotte de Tham Luang, où sont bloqués 12 enfants et leur entraîneur de football, le 1er juillet 2018 près de Chiang Rai [ROYAL THAI NAVY / ROYAL THAI NAVY/AFP]

«Laissez-le revenir et jouer au football avec nous, il me manque», avait imploré parmi les 200 enfants réunis pour l'occasion Tilek Jana, dont l'ami Prajak est parmi les disparus. «Je prie toutes les nuits pour que ces 13 vies soient sauvées. J'espère que nous aurons de bonnes nouvelles» sous peu, avait ajouté Jakkrit Muenghong, un des professeurs de Prajak.

«Nous chantons, prions et leur envoyons notre soutien pour leur donner la force d'attendre que l'aide arrive», ajoutait Kanet Pongsuwan, le directeur de l'école. Les jeunes footballeurs âgés de 11 à 16 ans et leur entraîneur s'étaient aventurés le soir du 23 juin, après leur entraînement sportif, dans la grotte de Tham Luang, dans cette zone de forêt tropicale dense, à la frontière avec la Birmanie et le Laos.

Mais ils avaient été bloqués par les fortes pluies de mousson et aucun contact n'avait depuis pu être noué avec eux.

Thaïlande : toujours pas de contact avec les enfants disparus [Laurence CHU / AFP]
Thaïlande : toujours pas de contact avec les enfants disparus

Leur drame avait été relayé lundi en direct à la télévision thaïlandaise et les internautes thaïlandais ne parlaient que de cela. Un chanteur célèbre en Thaïlande, Kong Huayrai, avait même écrit une chanson en leur hommage : «Nous ne savons pas qui vous êtes, à quoi vous ressemblez, mais où êtes-vous? Avez-vous froid et faim?», disait la balade, diffusée à la télévision. «Le vent peut-il vous atteindre pour vous dire qu'il y a des gens qui vous attendent?», poursuivait la chanson.

Lundi, des membres de l'ethnie montagnarde des Lisu s'étaient réunis non loin de la grotte pour sacrifier des poulets et des cochons, une offrande aux esprits de la rivière et de la forêt, pour les implorer de permettre le retour sains et saufs.

Bataille contre le temps et l'eau

«Nous nous battons contre le temps et l'eau pour sauver ces 13 vies», avait assuré le gouverneur Narongsak Osottanakorn. «Le tunnel est rempli de boue, les plongeurs doivent l'évacuer», avait-il encore dit.

Des dizaines de plongeurs, y compris internationaux, sétaient mobilisés depuis plus d'une semaine pour tenter de retrouver les enfants. Des équipes de spécialistes étrangers venus d'Australie, de Grande-Bretagne, du Japon, de Chine, ainsi qu'une trentaine de soldats américains, étaient arrivées dans cette zone montagneuse reculée pour prêter main forte au millier de secouristes thaïlandais mobilisés.

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