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Migrants : l'administration américaine rend un bébé couvert de poux à ses parents

Une conséquence de la «tolérance zéro» en matière d’immigration du président Donald Trump[SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Après l'avoir séparé de ses parents à la frontière mexicaine, un bébé a été rendu par l'administration américaine couvert de poux et très sale. Sa mère accuse l’administration américaine de mauvais traitements et pense que l'enfant n'a pas été lavé durant trois mois.

«Mon enfant n’est plus le même depuis que nous avons été réunis», déplore Olivia Caceras, une immigrante illégale qui avait été séparée de son jeune enfant de 14 mois à la frontière mexicaine, raportent plusieurs médias dont The independent.

Une conséquence de la «tolérance zéro» en matière d’immigration du président Donald Trump.

Mais face à la polémique suscite par les images d’enfants en pleurs arrachés à leurs parents, et jugés sans avoir droit à un avocat devant les tribunaux, le président a annulé cette mesure le 20 juin dernier. Aujourd'hui, encore près de 1.700 enfants sont détenus par l’administration américaine et doivent être rendus à leurs familles.

«Maintenant, il a peur de rester seul»

La mère du bébé assure avoir retrouvé le garçonnet couvert de poux et très sale, après lui avoir ôté ses vêtements. D'ailleurs, elle doute même qu’il ait été lavé durant les trois mois où il a été placé sous la garde de l’État fédéral américain.

Plus grave, elle raconte au média que le bébé est traumatisé : «il a continué à pleurer quand nous sommes rentrés, il s’accrochait à ma jambe et ne me laissait pas m’en aller […]. Maintenant il a peur de rester seul».

Le récit d’Olivia Caceras s’est ajouté aux neuf-cent pages de témoignages de familles et d’enfants qui accompagnent la plainte déposée la semaine dernière par dix-huit États américains contre le président Trump et les agences fédérales pour que les enfants retrouvent leurs parents au plus vite.

Des documents administratifs égarés

Le New York Times nous informe que certains documents permettant de retrouver les parents des enfants ont été perdus, et le ministère de la Santé a admis ce jeudi devoir recourir à des tests ADN et à des procédures accélérées pour identifier les enfants et leurs parents.

Dans une requête à la cour de San Diego, qui devait examiner vendredi la demande de l’administration, le ministère de la Justice assure que le ministère de la Santé «travaille d’arrache-pied pour réduire le fardeau de la confirmation de parenté et accélérer les vérifications par ADN». «Dans certains cas, toutefois», reconnaît le ministère de la Justice, «cette procédure n’est pas concluante pour établir une parenté et l’étude de documents disponibles peut être nécessaire».

Cette procédure peut aussi prendre du temps si les parents ont été libérés des centres de rétention. «Dans ces cas-là, il pourrait être plus difficile de réunifier certaines familles dans les délais de la cour», estime le ministère. Le gouvernement souhaite donc «clarifier si dans les cas où la parenté ne peut pas être confirmée rapidement, le ministère de la santé ne violera pas l’injonction de la cour si la réunification arrive hors du délai donné».

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