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Bolivie : la nouvelle résidence du président fait polémique

La «Casa Grande del Pueblo», le nouveau siège de la présidence bolivienne, à La Paz.[AIZAR RALDES / AFP]

Le 9 aout dernier, la présidence bolivienne a inauguré son nouveau siège, un immense building en plein cœur de la capitale, La Paz. Son coût et son luxe ostentatoire font polémique.

Trois ans de travaux auront été nécessaire pour ériger cette tour de verre de 120 mètres de haut et de plus de 29.000 mètres carrés. La «Casa Grande del Pueblo» («La grande maison du peuple), son nom officiel, comprend notamment un héliport, un auditorium, et doit désormais abriter les différents services de la présidence de la république, mais aussi des ministères.  

Elle doit également devenir la résidence officielle du président bolivien, le socialiste Evo Morales. En ce sens, la tour est également équipée d’un immense appartement d’une taille de 1.000 mètres carrés, avec ascenseur privé, bain à remous, salle de gym, salon de massage et sauna privé, selon les informations rapportées par le journal britannique The Guardian.

La construction de ce bâtiment a engendré une polémique importante en Bolivie. Si les soutiens d’Evo Morales mettent en avant le fait que cette tour, particulièrement moderne, sert les intérêts de la Bolivie en contribuant au renouveau de son image, ses détracteurs sont nombreux.

Un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud

Pour commencer, pour ériger ce nouveau siège, Evo Morales s’est appuyé sur sa majorité parlementaire pour contourner les règles de construction en vigueur à La Paz, qui interdit les constructions hautes dans son centre-ville.

Mais c’est surtout le train de vie du président bolivien qui défraye la chronique. Les caractéristiques de son appartement privé, révélées par la presse locale, exaspèrent l’opposition. Evo Morales assure que cette tour est une construction «pour le peuple», mais son cout, 34 millions d’euros selon le président socialiste, choque la population dans un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud.

Evo Morales, qui souhaite briguer un quatrième mandat lors des élections de 2019, en dépit de la grogne de l’opposition, a décidé de faire la sourde oreille face à ces critiques. Lors de l’inauguration, il a ainsi parlé d’une «étape historique» pour le pays, mettant en avant «la lutte des Boliviens». L’ancien bâtiment présidentiel, le «Palacio Quemado», situé juste à côté de la «Casa Grande del Pueblo» va être transformé en musée.

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