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Malgré l'interdiction, il vend des plans pour imprimer des armes à feu en 3D

Cody Wilson présente un pistolet créé avec une imprimante 3D dans son usine d'Austin, au Texas, le 1er août 2018. Cody Wilson présente un pistolet créé avec une imprimante 3D dans son usine d'Austin, au Texas, le 1er août 2018. [© KELLY WEST / AFP]

Après avoir été contraint de les retirer d'Internet, le groupe américain Defense Distributed a remis en ligne, mardi, les plans numériques servant à fabriquer des armes à feu en 3D. Et, cette fois, il a décidé de les monnayer.

Son président, Cody Wilson, a indiqué avoir mal interprété la décision de justice rendue le 31 juillet, et applicable temporairement dans tous les Etats-Unis, jusqu'à ce que les tribunaux statuent sur les autres poursuites lancées par au moins huit Etats. D'après lui, elle lui interdisait seulement la mise à disposition gratuite des documents controversés sur le Web. Il les a donc mis en vente malgré l'interdiction, laissant chaque client fixer lui-même le prix d'achat. Il s'est par ailleurs engagé à envoyer les plans sur une clé USB ou par courriel.

«Toute personne aux Etats-Unis qui veut ces fichiers les aura, a-t-il déclaré. Je suis ravi d'être devenu désormais le iTunes des armes téléchargeables, à défaut de pouvoir être le Napster», faisant référence à la boutique en ligne d'Apple et à la plateforme d'échange de musique et de vidéos. L'arme imprimée en 3D est en plastique mais fonctionne comme une arme bien réelle. Elle est potentiellement intraçable et indétectable par les détecteurs de métaux.

Le mode d'emploi déjà téléchargé des milliers de fois

Le procureur général de l'Etat de Washington, Bob Ferguson, qui mène les poursuites pour le compte des Etats récalcitrants, a rappelé qu'il était «toujours illégal de poster des fichiers d'armes à feu téléchargeables sur Internet». «J'ai confiance dans le fait que le gouvernement fédéral tiendra Cody Wilson, un "crypto-anarchiste" auto-proclamé, responsable de cela devant la loi», a-t-il relevé.

M. Wilson, militant du droit de porter des armes à feu (garanti par le deuxième amendement à la Constitution), avait conclu le 29 juin un accord amiable –après cinq ans de procédures judiciaires – avec le département d'Etat, mais son existence était restée secrète jusqu'à ce que des groupes prônant un renforcement de la réglementation des armes n'exigent sa publication fin juillet.

Après la décision du juge fédéral fin juillet, il avait fermé son site Internet, mais le mode d'emploi avait déjà été téléchargé plusieurs milliers de fois. Au grand dam des partisans d'un renforcement de la réglementation sur les armes à feu.

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Le pistolet «Liberator» © KELLY WEST / AFP

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