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Donald Trump revient en force

Donald Trump lors d'un meeting à El Paso, au Texas, à la frontière avec le Mexique, où le président américain veut construire un mur. Donald Trump lors d'un meeting à El Paso, au Texas, à la frontière avec le Mexique, où le président américain veut construire un mur. [Nicholas Kamm / AFP]

Enquête russe, mur à la frontière mexicaine... Les bonnes nouvelles s'enchaînent pour Donald Trump, lancé vers la présidentielle de 2020.

Un avenir qui s’éclaircit. Depuis la fin de l’année dernière, Donald Trump vivait une période très compliquée, marquée par des résultats en demi-teinte aux élections de mi-mandat (les «midterms»), le plus long «shutdown» de l’histoire des Etats-Unis et une ­­polémique sur le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie.

Mais ­depuis quelques jours, les bonnes nouvelles s’enchaînent pour le chef de l’Etat, qui peut maintenant se projeter sereinement sur la présidentielle de 2020, même s’il n’est pas à l’abri de nouvelles contrariétés d’ici-là.

Une dynamique positive

La belle semaine du locataire de la Maison Blanche a commencé par le rendu, dimanche 24 mars, des conclusions de l’enquête russe du procureur Robert Mueller. Après deux ans d’investigations, celui-ci a n’a pas trouvé d’éléments prouvant une entente en 2016 entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie afin d’influencer l’élection présidentielle. «Pas de collusion, pas d’obstruction, disculpation complète et totale», a jubilé l’intéressé sur Twitter, même si le rapport ne se prononce pas de manière définitive sur l’entrave à la justice.

Cela reste tout de même une immense victoire pour lui, car elle éloigne le spectre d’une procédure de destitution. Mais c’est aussi et surtout une douche froide pour ses ­adversaires démocrates, tout comme pour les grands médias, qui avaient beaucoup misé sur l’enquête russe pour le décrédibiliser auprès des électeurs. «Donald Trump va maintenant pouvoir se présenter devant les Américains comme une pauvre victime d’une enquête exagérée», commente Nicole Bacharan, politologue spécialiste des Etats-Unis.

Lui qui dénonçait régulièrement sur Twitter une «chasse aux sorcières» va en effet pouvoir dire qu’il avait raison. Et face à une opposition morcelée – une quinzaine de candidats se sont déjà présentés pour 2020 –, la route paraît dégagée en vue d’une réélection.

D’autant plus que Donald Trump voit l’une de ses principales promesses de campagne prendre forme. Lundi 25 mars, le Pentagone a en effet débloqué un milliard de dollars (885 millions d’euros) pour construire une section du mur anti-migrants voulu par le milliardaire à la frontière mexicaine. Ce dernier est tout de même encore loin d’être achevé, car le Congrès est bien décidé à lutter contre l’«urgence nationale» décrétée par Trump pour ­financer son projet.

Des dossiers en suspens

Malgré ces victoires, d’autres dossiers pourraient venir gêner Donald Trump dans sa course à un deuxième mandat. Le magnat de l’immobilier reste sous le coup d’autres enquêtes, devant les tribunaux et au Congrès. Elles concernent notamment les soupçons de malversations au sein de la Trump Organization et les paiements potentiellement illégaux en faveur de deux ex-maîtresses, dont l’actrice de films X Stormy Daniels.

Pour Nicole ­Bacharan, «le sort du président américain est également lié à l’économie», pour l’instant ­excellente. En effet, celui-ci s’en attribue souvent les mérites, mais si elle ­devait plonger, cet argument pourrait se retourner contre lui. Et sans oublier, bien sûr, Donald Trump lui-même, capable de dérapages incontrôlés depuis le début de son mandat.

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