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Etats-Unis : deux femmes racistes filmées dans un fast food

Les deux femmes ont trouvé «très impoli» le fait que le manager s'adresse en espagnol à l'un de ses employés. [Capture Twitter].

Un restaurant quasiment vide quelque part en Floride et des paroles racistes qui fusent dans l'air venant briser la quiétude des lieux. La scène, captée en vidéo dans un Burger King le 6 juillet dernier, a scandalisé de nombreux internautes qui l'ont abondamment partagée sur les réseaux sociaux.

Filmée par une cliente du fast food, celle-ci a raconté à la chaîne ABC avoir commencé à enregistrer après avoir entendu deux femmes âgées déclarer être choquées que le manager parle en espagnol à l'un de ses employés.

Pour ces dames, comme on peut l'entendre sur la vidéo, le comportement du gérant est ainsi tout simplement «très malpoli».

«Ici, on est en Amérique»

«Ici, on est en Amérique, et notre langue principale est l'anglais des Etats-Unis, lance l'une d'elle, rentrez chez vous pour parler votre 'mexicain'», dit-elle encore. 

Et si le gérant a eu beau dire qu'il n'est pas Mexicain mais bien Américain, cela ne les calme pas, bien au contraire. Résultat : ce dernier n'a pas d'autre choix que de menacer d'appeler la police pour les mettre dehors, espérant ainsi mettre un terme à la discussion.

Mais les retraitées finissent finalement par quitter les lieux d'elles-mêmes. Le gérant confiera plus tard qu'il n'avait pas de toute façon pas réellement l'intention d'appeler la police, au regard de l'âge avancé des deux femmes.

«J'étais choqué, je ne savais pas quoi faire, a-t-il expliqué à ABC, nous sommes tous des êtres humains qui méritent d'être traités avec considération». Quoi qu'il en soit, le propriétaire du fast food, a lui, indiqué de son côté qu'il «étudiait de près ce qu'il s'était passé».

Des paroles qui font écho à celles de Donald Trump

Reste que dans une Amérique où le président est régulièrement taxé lui-même de racisme, la scène interpelle, d'autant plus que ce genre de sorties décomplexées de citoyens ordinaires tendent à se multiplier sur les réseaux sociaux.

Pas plus tard que dimanche, le 14 juillet, Donald Trump a suggéré à quatre élues de «retourner» dans leur pays d'origine «pour améliorer les endroits en ruines et dévastés par la criminalité» qui y sévissent, selon lui.

Lors d'une conférence de presse commune, les quatre femmes visées, Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Ilhan Omar (Minnesota), Ayanna Pressley (Massachusetts) et Rashida Tlaib (Michigan), ont vivement répliqué.

«On ne nous fera pas taire», a ainsi affirmé Ayanna Pressley, tout en appelant les Américains à «ne pas mordre à l'hameçon» et se laisser prendre par cette surenchère visant d'abord, selon elle, à détourner l'attention des problèmes de la population. 

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