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Pollution : des plantes génétiquement modifiées pour mieux absorber le CO2

Les chercheurs prévoient d’essayer prochainement cette nouvelle technique d’édition de gènes sur d’autres plantes.[©JUAN MABROMATA / AFP]

Des scientifiques de l’Institut Salk, à San Diego (Californie), ont découvert comment modifier génétiquement des plantes pour absorber plus efficacement le CO2 en circulation dans l’atmosphère.

Dans une étude publiée ce 11 juillet dans la revue scientifique Cell, ces derniers expliquent avoir identifié un gêne spécifique, baptisé EXOCYST70A3, responsable de la croissance des racines des plantes.

Grâce à des expériences menées sur la plante Arabidopsis, les chercheurs ont découvert comment ce gêne, présent dans la majorité des plantes, avait le pouvoir d’augmenter la taille des racines, en contrôlant le volume d’auxine - une phytohormone de croissance végétale indispensable au développement des plantes – entrant dans les racines.

Or, on sait que lorsque les racines poussent, elles stockent le carbone dans des carbohydrates (glucides). Et plus ces dernières sont profondes, plus la capacité de stockage du carbone augmente, grâce à l’espace généré par les minéraux (sable, gravier, cailloux). Enfin, le CO2 présente alors moins de risques d’être renvoyé dans l’atmosphère puisque les profondeurs du sol ont la capacité de retenir le carbone plus longtemps.

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©Salk Institute

En clair, l'idée est donc de modifier génétiquement ce gêne pour développer des racines plus profondes - comme on peut le voir sur l'image de droite ci-dessus - afin de stocker davantage de CO2, mais surtout, «de le stocker dans des parties du sol où le carbone est plus stable», précise Wolfgang Busch, l'un des chercheurs, à Vice.

Par ailleurs, cette modification génétique permet également de ralentir le changement climatique, mais aussi d'améliorer la résistance des plantes à la chaleur. En effet, puisque les racines sont plus grandes, elles pourront atteindre des points d'eau plus profonds sous la terre, et résister plus facilement à la sècheresse.

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