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Amazonie : la déforestation en hausse de 43%

Les données font part aussi d'une progression encore plus importante de 74,5%, de la déforestation dans les territoires indigènes en un an. [Joao Laet / AFP]

La plus grande forêt tropicale du monde aurait perdu 10.100 km2 entre août 2018 et juillet 2019, contre 7.033 km2 entre août 2017 et juillet 2018. Une hausse de 43% par rapport aux 12 mois précédents, selon des chiffres officiels.

Ces chiffres révisent un précédent bilan publié le 18 novembre qui faisaient état de la déforestation de 9.762 km2 sur l'année écoulée en juillet dernier.

Les données font part aussi d'une progression encore plus importante de 74,5%, de la déforestation dans les territoires indigènes en un an, selon l'Institut national des études spatiales (INPE). 

le brésil détient plus de 60% de l'amazonie

Janvier a marqué l'arrivée au pouvoir au Brésil du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, partisan du développement en Amazonie des activités minières et agricoles, au grand dam des défenseurs de l'environnement. Le Brésil détient plus de 60% de l'Amazonie.  

La surface déboisée est la plus vaste depuis 2008, lorsque 12.287 km2 de forêt amazonienne avaient été perdus en 12 mois. En ce qui concerne les terres indigènes, la déforestation s'est accélérée entre août 2018 et juillet dernier, atteignant 423,3 km2, contre 242,5 km2 lors des 12 mois précédents, selon l'INPE (+74,5%), soit la surface la plus élevée depuis le début de ces compilations, en 2008.

A lui seul, le grand Etat amazonien du Para (nord) a représenté 44% de la déforestation totale pendant cette période de 12 mois et 75% de la déforestation des terres indigènes.

«Vous n'allez pas en finir avec la déforestation ni les incendies, c'est culturel»

Jair Bolsonaro a affirmé la semaine dernière que la déforestation, comme les incendies qui l'accompagnent, étaient liés à des pratiques traditionnelles à certaines périodes de l'année.

«Vous n'allez pas en finir avec la déforestation ni les incendies, c'est culturel», a-t-il dit alors que les foyers ayant ravagé des régions entières d'Amazonie en août et septembre ont choqué la communauté internationale. 

Mais «plus on déboise - pour faire de la place pour l'élevage bovin et les cultures agricoles - et plus il y a de foyers» d'incendies a constaté l'IPAM, l'Institut de recherche sur l'environnement sur l'Amazonie (IPAM). 

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