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Des chercheurs réussissent à prédire l'évolution de la maladie d'Alzheimer

Les scientifiques ont découvert comment prédire l'évolution de la maladie d'Alzheimer. [SEBASTIEN BOZON / AFP]
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Dans une étude publiée le 1er janvier dans la revue Science Translational Medicine, des scientifiques américains expliquent comment ils ont réussi à trouver un moyen de prédire l’évolution des lésions et de la perte de neurones causées par la maladie d’Alzheimer.

«L’une des premières choses que les gens veulent savoir lorsqu’on annonce un diagnostic de maladie d’Alzheimer est simplement ce que l’avenir leur réserve, à eux ou à leurs proches», explique le Pr Rabinovici, directeur du programme d’imagerie TEP (tomographie par émission de positrons) de l’Université de Californie à San Francisco. 

Les patients souhaitent savoir si l’évolution de la maladie va être rapide, si les pertes de mémoire vont démarrer tôt, combien de temps le malade pourra vivre de manière autonome etc. Des questions qui restaient jusqu’à lors sans réponse, rappelle Le Figaro

La maladie se caractérise par deux types de lésions : des dépôts de protéines amyloïdes, qui forment des plaques entre les neurones, et des dépôts de protéines Tau à l’intérieur des neurones. Les scientifiques ont donc réalisé une imagerie avec injection d’un radiotraceur afin de voir les lésions Tau. D’après les chercheurs, il est possible, à partir de ces images, de prédire l’évolution des symptômes du patient. 

«De manière très claire, on a pu voir que pour chaque patient, la localisation et la topographie de l’atrophie cérébrale suivait l’intensité et la topographie de la pathologie Tau au début de l’étude (et pas de la pathologie amyloïde)», explique Renaud La Joie, premier auteur de l’étude, au Figaro. «Chez des patients au stage clinique précoce de la maladie d’Alzheimer, la quantité et la distribution de la pathologie Tau peut prédire la future atrophie du cerveau. L’imagerie Tau pourrait donc avoir une place très importante pour affiner le pronostic des patients», poursuit-il.

Il serait alors possible, pour les scientifiques, de savoir plus rapidement si un traitement est efficace ou non, et de cibler les zones du cerveau qui vont être touchées. 

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