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Le procès d'Harvey Weinstein, reporté en raison de nouvelles accusations, s'ouvre ce lundi

[Don Emmert / AFP]

Le procès de l'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein, qui devait s'ouvrir le 9 septembre, aura finalement lieu ce lundi 6 janvier. Il a été retardé après qu'une actrice a accepté de témoigner contre lui, en plus des deux femmes à l'origine de son inculpation pour agressions sexuelles.

En août dernier, le producteur visé par le mouvement #MeToo, en costume sombre, a plaidé non coupable au nouvel acte d'accusation déposé contre lui par le procureur de Manhattan, lors d'une audience de 15 minutes au tribunal d'Etat de New York.

De nouveaux documents rendus publics après l'audience confirment que le nouvel acte d'accusation cite désormais une troisième accusatrice, qui affirme avoir été sexuellement agressée par Harvey Weinstein à l'hiver 1993-94 à Manhattan. Son nom a été barré du document pour préserver sa confidentialité.

Mais l'avocate Gloria Allred, spécialisée dans la défense des victimes d'agressions sexuelles, a confirmé après l'audience que l'accusation avait demandé à sa cliente, l'actrice Annabella Sciorra - connue notamment pour son rôle dans la série télévisée «Les Soprano» - de témoigner contre le producteur de 67 ans.

Mme Sciorra, qui avait affirmé au magazine The New Yorker en 2017 que M. Weinstein l'avait violée en 1993, est prête à «témoigner sous serment», a déclaré Mme Allred. 

Elle est prête à «partager sa vérité même si elle peut s'attendre à un contre-interrogatoire vigoureux de la défense, déplaisant sans aucun doute pour n'importe quel témoin», a ajouté l'avocate.

Le reste des accusations semble globalement inchangé, selon ces documents.

Sans confirmer le nom de Mme Sciorra, la procureure y confirme que la nouvelle accusatrice s'était manifestée trop tard auprès du procureur pour figurer dans l'acte précédent. 

Ses accusations, vieilles de plus de 25 ans, sont trop anciennes pour être poursuivies séparément, mais elles devraient permettre à l'accusation d'étayer son chef d'inculpation le plus lourd - pour «agression sexuelle prédatrice» - pour des agressions sexuelles à répétition. 

Face à ces nouveaux documents, un des avocats de Harvey Weinstein, Donna Rotunno, a dénoncé une tentative de la «dernière heure» de l'accusation pour tenter de sauver un dossier «faible».

La défense a 45 jours pour y répondre, et demandera «l'abandon des poursuites», a-t-elle ajouté après l'audience.

«Il n'y a pas de nouvelles accusations en soi, c'est plutôt que (l'accusation) essaie de s'y prendre de façon différente», a-t-elle estimé. «La façon dont ils ont essayé la première fois ne marchait pas, alors ils pensent qu'ils ont besoin d'ajouter une personne». 

Harvey Weinstein, qui a toujours assuré que ses relations sexuelles étaient consenties, a été accusé d'abus sexuels allant du harcèlement au viol par plus de 80 femmes, dont de nombreuses célébrités.

Mais le cofondateur des studios Miramax et The Weinstein Company, longtemps l'une des puissantes figures d'Hollywood, était jusqu'ici poursuivi seulement pour deux agressions présumées, une agression sexuelle en 2006 sur une assistante de production, Mimi Haleyi, et un viol en 2013 sur une femme restée anonyme.

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