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Au moins 13.000 migrants à la frontière gréco-turque

A la frontière entre la Turquie et la Grèce, la situation était tendue samedi, avec des échauffourées entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et migrants jetant des pierres[BULENT KILIC / AFP]

Quelque 13.000 migrants ont afflué au long de la frontière gréco-turque à la suite des menaces lancées par le président turc Recep Tayyip Erdogan de laisser sortir les réfugiés voulant se rendre en Europe, a annoncé samedi l'ONU.

«Au moins 13.000 personnes sont présentes le long des 212 km de la frontière», selon l'Organisation internationale des migrations (OIM). L'agence de l'ONU précise que parmi les migrants se trouvent «des familles avec de jeunes enfants». L'agence de l'ONU a indiqué que ses équipes suivaient le mouvement de population depuis Istanbul et fournissaient de l'aide aux plus vulnérables d'entre eux.

«Les équipes qui travaillent le long de la frontière de 212 kilomètres entre la Turquie et la Grèce (...) ont décompté 13.000 personnes rassemblées aux points d'entrée officiels de la frontière à Pazarkule et Ipsala, ainsi qu'en d'autres endroits», a précisé l'OIM, ajoutant que les groupes comprenaient «de plusieurs douzaines à plus de 3.000 personnes».

«Le nombre de migrants venant d'Edirne (nord-ouest de la Turquie, ndlr) pour traverser la frontière grossit au cours de la journée à mesure que les voitures, taxis et les bus arrivent à Istanbul», a expliqué le chef de la mission turque de l'OIM Lado Gvilava.

«La plupart sont des hommes, mais on voit également des familles avec de jeunes enfants», a-t-il ajouté. Lado Gvilava a indiqué que l'OIM distribuait de la nourriture, ainsi que des produits de ravitaillement basiques, mais avec les températures parfois glaciales, il s'est dit «préoccupé par ces gens fragiles et exposés (...)». Des bus bondés de migrants espérant pouvoir entrer en Europe continuaient d'affluer dans la soirée à Istanbul.

La Turquie a entrouvert vendredi ses frontières migratoires avec l'Europe, menaçant de laisser passer un nouvel afflux de réfugiés syriens si elle n'obtient pas un soutien actif de l'UE dans son bras-de-fer avec la Russie en Syrie. Et le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi: «Qu'avons-nous fait hier ? Nous avons ouvert les portes. Nous n'allons pas fermer les portes».

A la frontière entre la Turquie et la Grèce, la situation était tendue samedi, avec des échauffourées entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et migrants jetant des pierres.

En 2015, la Grèce était devenue la principale porte d'entrée en Europe pour des centaines milliers de migrants, la plupart fuyant le conflit syrien.

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