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Mort de George Floyd : des suprémacistes blancs parmi les émeutiers dans le Minnesota

Les autorités du Minnesota ont plusieurs raisons de croire que des suprémacistes blancs prennent part aux manifestations, contrairement à ce que soutient Donald Trump. Les autorités du Minnesota ont plusieurs raisons de croire que des suprémacistes blancs prennent part aux manifestations, contrairement à ce que soutient Donald Trump. [Kerem Yucel / AFP]

Aux Etats-Unis, des responsables du Minnesota pensent avoir identifié des suprémacistes blancs parmi les manifestants violents protestant contre la mort de George Floyd. «Ce sont des agitateurs», a commenté dimanche soir Paul Schnell, commissaire aux services correctionnels de l'Etat.

Des affiches faisant la promotion de ces groupes nationalistes ont récemment été collées dans les «villes jumelles» de Minneapolis et Saint Paul, selon Paul Schnell, ajoutant que les autorités tentent de casser les rassemblements de ces suprémacistes, qui pour la plupart viennent de l'extérieur de l'Etat, pour éviter qu'ils créent le chaos. 

«Nous avons des raisons de croire que de mauvais acteurs continuent d'infiltrer les protestations légitimes contre le meurtre de George Floyd, c'est pourquoi nous prolongeons le couvre-feu d'un jour», a déclaré le gouverneur démocrate du Minnesota, Tim Walz, dimanche, en référence notamment à ces groupes d'extrême droite.

Selon le commissaire John Harrington, du département de la Sécurité civile du Minnesota, plusieurs des 40 personnes interpellées vendredi soir à Minneapolis et Saint Paul étaient liées au suprémacisme blanc et au crime organisé.

Incitation à la violence sur internet

Celui-ci a ajouté qu'une enquête était en cours sur les groupes nationalistes blancs, dont certains postent des messages sur internet incitant leurs membres à utiliser les manifestations pour créer le chaos. Une note interne du département de la sécurité intérieure des Etats-Unis, dévoilée par Politico lundi, a en effet révélé que, le 27 mai dernier, des suprémacistes ont encouragé leurs adeptes, via la messagerie cryptée Telegram, à se livrer à la violence et à lancer le «Boogaloo» - un terme utilisé par certains extrémistes violents pour désigner le début d'une seconde guerre civile - en tirant dans la foule.

Ces éléments viennent contredire les propos de Donald Trump sur les violences émaillant depuis plus d'une semaine les manifestations dénonçant la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par un policier blanc au cours d'une arrestation. En effet, le président américain tient pour uniques responsables des émeutes les «Antifa» (contraction d'«antifascistes»), des groupes de militants radicaux d'extrême gauche.

Sur Twitter, le locataire de la Maison Blanche a ainsi cité lundi un animateur de la chaîne conservatrice Fox News, Brian Kilmeade, mettant hors de cause les suprémacistes blancs dans les violences de ces derniers jours. Malgré tout, s'ils ne sont pas les seuls responsables des violences aux quatre coins des Etats-Unis, les «Antifa» participent aux troubles selon les autorités du Minnesota, au même titre que les nationalistes blancs et les gangs locaux. 

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