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Les abeilles vivent moins longtemps et sont plus lentes à cause de la pollution de l'air

[YURI KADOBNOV / AFP]

Les néonicotinoïdes, dont le gouvernemement Castex vient de lever l'interdiction, ne constituent pas la seule menace qui pèse sur les abeilles. La pollution de l'air impacte également lourdement les abeilles, selon une étude publiée par des scientifques indiens du Centre National des Sciences biologiques de Bangalore.

Si l'on savait déja que 9 humains sur 10 sur la planète respire de l'air contenant des hauts niveaux de pollution, ce qui cause 7 millions de morts prématurées par an, l'impact sur les autres espèces avait peu été étudié jusqu'à présent. On en sait désormais plus grâce à l'étude publiée cette semaien dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences

Après avoir constaté le déclin des populations d'abeilles à miel d'Asie (qui porduisent 80% du miel indien) dans la région de Bangalore, les scientifiques ont cherché à comprendre les raisons de cette hécatombe. Utilisant un mictoscope à électrons, ils ont dans un premier temps étudié un specimen d'abeille vivant dans une zone peu polluée : elle transportait de grandes quantités de pollen sur elle. Puis ils ont étudié un autre specimen issu cette fois de la zone industrielle de la ville : elle était recouverte de particules de métaux toxiques, d'arsenic et de tungstène, appelées plus communément «particules fines». 

Les scientifiques ont alors décidé de lancer une grande étude sur 1.800 abeilles sauvages, pendant quatre ans. Et les résultats sont édifiants : les abeilles vivant dans des zones polluées visitaient moins de fleurs, étant donc plus lentes. Elles présentaient également des différences importantes en termes de rythme cardiaque, de qualité du système immunitaire, et présentaient également un niveau de stress accru.

Surtout, près de 80% des abeilles collectées provenant de zones modérément à très polluées sont mortes dans les 24 heures, contrairement aux autres qui vivaient plus longtemps. L'espérance de vie des abeilles, commes celles des humains, est donc considérablement réduite par la pollution de l'air. 

Cette étude, complétée par une autre du même type sur des drosophiles, vient ainsi démontrer que toutes les espèces, animales mais aussi végétales, souffrent de la pollution de l'air. 

Et si les abeilles disparaissent ou vivent moins longtemps, les conséquences pourraient être dramatiques. 

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