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Liban : la France prête à accueillir une conférence de soutien en octobre

Arrivée du président Emmanuel Macron à l'aéroport de Beyrouth, le 31 août 2020 [GONZALO FUENTES / POOL/AFP]
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Le président français Emmanuel Macron s'est déclaré mardi prêt à accueillir en octobre une conférence internationale de soutien au Liban, où il effectue sa deuxième visite depuis l'explosion dévastatrice de Beyrouth il y a près d'un mois.

«Il faut qu'on continue à mobiliser toute la communauté internationale (...) Je suis prêt à ce qu'on réorganise, autour peut-être de mi-fin octobre, une conférence internationale de soutien avec les Nations unies», a-t-il déclaré à des représentants de l'ONU et des ONG locales sur le porte-hélicoptères Le Tonnerre au port de Beyrouth.

Le président libanais Michel Aoun (d) accueille son homologue français Emmanuel Macron à l'aéroport de Beyrouth le 31 août 2020 [GONZALO FUENTES / POOL/AFP]

«Je suis tout à fait prêt même à l'accueillir à Paris (...), qu'on puisse à nouveau demander un soutien à tous les Etats pour financer» les besoins sur le terrain, a promis le président français, insistant sur la nécessité d'une coordination «très ferme» avec l'ONU.

Lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile, le président français a dressé un premier bilan des aides acheminées vers le Liban et les défis, notamment organisationnels, auxquels les ONG sont confrontées. Certains se sont plaints d'un manque de transparence ou d'adéquation entre les besoins réels et les aides envoyées.

«On n'a pas une bonne évaluation de l'aide depuis le 4 août. On voit des avions arriver mais on ne sait pas où va l'aide. 80% des médicaments qui arrivent au Liban ne sont pas adaptés», a ainsi déploré Antoine Zoghbi, le président de la Croix-Rouge libanaise.

«J'ai compris qu'il y avait une défiance à l'égard des pouvoirs publics libanais ou un sentiment de défaillance», a répondu M. Macron. «Le défi que vous évoquez est un défi organisationnel dans un climat (...) où la défiance est un poison».

«Il me semble que si on veut essayer d'aider au mieux (...) c'est de travailler sur la plateforme des Nations unies en lien avec vous pour qu'on puisse avoir une expression des besoins (...) et une traçabilité de tout de ce qui arrive», a-t-il ajouté. «On va continuer d'appuyer et faire le maximum auprès des Etats qui donnent», a conclu le président français.

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