En direct
A suivre

Réchauffement climatique : la banquise d’été de l’Arctique au deuxième plus bas niveau jamais observé

[AFP]

La banquise d'été en Arctique a fondu en 2020 jusqu'à la deuxième superficie la plus petite jamais enregistrée, après 2012, une nouvelle manifestation du réchauffement continu du climat, selon des observations satellites annoncées lundi par le National Snow and Ice Data Center aux Etats-Unis.

La banquise est la glace qui se forme sur l'eau. Tous les ans, une partie fond l'été et se reforme l'hiver, de façon normale, mais avec le réchauffement climatique, elle fond de plus en plus l'été, et sa superficie hivernale se réduit aussi. Les satellites observent de façon très précise ces superficies depuis 1979, et la tendance à la réduction est nette.

Cette année, le minimum de la banquise estivale a été atteint le 15 septembre, avec 3,74 millions de kilomètres carrés, selon des données préliminaires du centre, dont les annonces à la fin de chaque hiver et de chaque été font référence.

"L'année a été folle dans le nord, avec la banquise presque au niveau le plus bas jamais vu, des canicules (...) en Sibérie et des immenses feux de forêts", a déclaré Mark Serreze, son directeur. "Nous nous dirigeons vers un océan Arctique sans glace saisonnière", a-t-il déploré.

En général, le Groenland se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. La fonte de la banquise ne contribue pas directement à la hausse du niveau des océans, puisque la glace est déjà sur l'eau. Mais elle y contribue indirectement, et "a un impact sur le système du climat", dit à l'AFP Claire Parkinson, climatologue de la Nasa, dont les satellites mesurent les glaces des pôles.

En effet, moins il y a de glace, moins les rayonnements solaires sont reflétés et plus ils sont absorbés par les océans, ce qui les réchauffe.

   

Un océan s'ouvre 

"La faible couverture de la banquise cette année est pile dans la tendance de déclin observée depuis quatre décennies", ajoute Claire Parkinson. Les preuves du rétrécissement de la glace, en superficie et en épaisseur, sur mer et sur terre et dans les glaciers, en Arctique et en Antarctique, s'accumulent de façon indéniable, même si les rythmes diffèrent d'un endroit à un autre.

Ainsi, la banquise antarctique a vite fondu pendant trois ans jusqu'en 2017, mais ces dernières années, elle a un peu repris, sans qu'on comprenne vraiment le phénomène. Dans l'Arctique, la réduction est plus marquée depuis 1996 par rapport à la période précédente, note Claire Parkinson, même s'il y a des variations d'une année à l'autre. La banquise du nord risquerait même de disparaître plus vite que ce que les modèles climatiques prédisent, ont jugé des chercheurs dans une étude publiée par la revue Nature en juillet.

Retrouvez toute l'actualité sur le réchauffement climatique ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités