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Attentat à Vienne : ce que l’on sait

Une attaque terroriste a fait au moins quatre morts et semé la terreur à Vienne, lundi 2 novembre. Une attaque terroriste a fait au moins quatre morts et semé la terreur à Vienne, lundi 2 novembre. [Joe Klamar / AFP]

Une attaque terroriste a fait au moins quatre morts et semé la terreur à Vienne. Cette attaque survient peu après des attentats islamistes commis en France.

Daesh revendique L'ATTENTAT

Daesh a revendiqué mardi dans un communiqué l'attaque terroriste de Vienne. Ce communiqué impute à un "soldat du califat" les fusillades meurtrières survenues près d'une synagogue et de l'opéra de la capitale autrichienne. Dans un texte séparé, accompagné d'une photo de l'assaillant armé, l'agence de propagande du groupe jihadiste Amaq évoque "une attaque aux armes à feu menée hier (lundi) par un combattant de Daesh dans la ville de Vienne". Elle a aussi publié une courte vidéo dans laquelle l'assaillant armé, seul face caméra, se filme en train de prêter allégeance au chef officiel de l'organisation jihadiste Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi.

Six lieux différents visés

Les tirs ont éclaté aux alentours de 20h, à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement de l'Autriche pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Le drame s'est déroulé en plein coeur de la capitale autrichienne, près d'une importante synagogue et de l'Opéra, dans six lieux différents à proximité du lieu de culte.

Un homme tirant «comme un fou» avec une arme automatique a été vu par des témoins, dont l'un a fait état d'«au moins 50 coups de feu». Les clients des bars et restaurants du quartier ont été priés de rester à l'intérieur, lumières éteintes, pendant que les sirènes des ambulances hurlaient à l'extérieur. 

Quatre morts et plusieurs blessés

Quatre personnes ont perdu la vie dans cet attentat. La première victime est un passant et la deuxième une femme décédée des suites de ses blessures, selon des déclarations à ORF du maire de Vienne, Michael Ludwig. Un homme et une autre femme font également partie des victimes.

Le maire de Vienne a également indiqué que 15 personnes étaient hospitalisées, dont sept dans un état grave. Un policier a par ailleurs été blessé.

Un des assaillants tué

Un des assaillants a été tué par la police. Selon les indices recueillis dans son logement, il s'agit d'«un sympathisant» de Daesh, a précisé le gouvernement. «Lourdement armé», il était équipé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs qui s'est révélée factice, selon le ministre. Les enquêteurs ont accédé à son logement en forçant la porte avec des explosifs, a-t-il précisé, sans souhaiter donner davantage de détails sur le profil de l'attaquant.

L'assaillant a réussi à «tromper» le programme de déradicalisation

L'auteur de l'attentat meurtrier qui a frappé la ville de Vienne lundi soir a réussi à «tromper» le programme de déradicalisation et ceux qui étaient chargés de son suivi, a déploré le ministre autrichien de l'Intérieur. Kujtim Fejzulai avait été condamné en avril 2019 à 22 mois de prison pour avoir tenté de rejoindre la Syrie afin de s'enrôler au sein de Daesh mais il avait été libéré de manière anticipée, ce qu'a critiqué Karl Nehammer devant la presse. Le ministre a par ailleurs annoncé l'interpellation de 14 personnes et 18 perquisitions dans le pays en lien avec les attaques.

D'autres suspects ?

Le nombre exact d'assaillants n'est pas encore déterminé, mais il n'y a pas de preuve, à ce stade, de l'existence d'un deuxième assaillant, a déclaré mardi le ministre autrichien de l'Intérieur. Le visionnage des vidéos des lieux du crime n'a pas permis de confirmer qu'un second suspect a participé à l'attaque, a affirmé Karl Nehammer lors d'une conférence de presse. Auparavant, il avait assuré qu'au moins un autre suspect était en fuite.

Deux jeunes hommes suisses de 18 et 24 ans ont été arrêtés mardi à Winterthour, près de Zurich, dans le nord de la Suisse.

"Les enquêtes de police ont permis d'identifier des ressortissants suisses âgés de 18 et 24 ans. Les deux hommes ont été arrêtés à Winterthur mardi après-midi (03.11.2020) en coordination avec les autorités autrichiennes", a indiqué la police cantonale de Zurich dans un communiqué.

Les habitants appelés à rester chez eux

Karl Nehammer a appellé les habitants à rester chez eux dans la journée. Des policiers et des soldats ont été mobilisés pour protéger les bâtiments importants de la capitale, et les enfants ont été dispensés d'école pour la journée.

L'Allemagne renforce ses contrôles aux frontières avec l'Autriche

Des contrôles renforcés ont été mis en place à la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche après les attaques. Ces contrôles frontaliers sont considérés comme une «priorité tactique» par la police fédérale, a indiqué à l'AFP un porte-parole de police allemande.

Plusieurs dirigeants apportent leur soutien

«Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien», a réagi le président français Emmanuel Macron. Donald Trump a quant à lui qualifié l'attentat «d'attaque du mal». «Ces attaques du mal contre des innocents doivent s'arrêter», a-t-il déclaré. «Les Etats-Unis se tiennent aux côtés de l'Autriche, de la France, et de l'Europe toute entière dans le combat contre les terroristes, dont les terroristes islamiques radicaux», a-t-il dit. L'Allemagne voisine a aussi fait part de sa solidarité : la lutte contre «le terrorisme islamiste» est «notre combat commun», a affirmé la chancelière Angela Merkel. Vladimir Poutine a quant à lui qualifié l'attaque de «crime cruel et cynique».

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