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Coronavirus : des touristes irlandais prennent rendez-vous chez le dentiste à Tenerife pour traverser les frontières

Ces dernières semaines, des dizaines de touristes irlandais se sont envolés vers Tenerife [DESIREE MARTIN / AFP]
Par Mis à jour le Publié le

Pour échapper à la grisaille hivernale malgré les restrictions, certains sont prêts à montrer les dents. Ces dernières semaines, des dizaines de touristes irlandais se sont ainsi envolés vers Tenerife avec un motif surprenant : ils avaient pris rendez-vous avec un dentiste de l'île espagnole.

Tenerife : ses plages au sable blanc, son soleil et... ses dentistes qui confirment leurs rendez-vous par e-mail. Depuis quelques semaines, les touristes irlandais affluent sur l'île, munis de leur précieux courriel pour franchir les frontières. Non pas pour prendre le soleil, selon leurs dires, mais bien pour un détartrage ou pour soigner leurs caries.

Rage de dent pour 40% des voyageurs

«Nous avons l'habitude d'avoir des patients irlandais mais nous avons été surpris par le nombre de personnes qui demandaient une confirmation écrite pour leur rendez-vous mais ne s'y rendaient finalement jamais», a confié une réceptionniste de la Clinica Dental de l'île à RTE Radio 1. «Maintenant, nous savons qu'il ne s'agissait que d'une excuse pour venir en vacances», poursuit-elle. 

Selon les responsables de l'aéroport de Dublin, environ 40% des voyageurs qui s'envolent vers les destinations ensoleillées justifient actuellement leur périple par un rendez-vous chez le dentiste. Drew Harris, le commissaire de la Garda (la police nationale de la République d'Irlande) n'a pas tardé à hausser le ton : «Nous ne considérons pas qu'un rendez-vous chez le dentiste à Tenerife est [un motif] raisonnable», a-t-il ainsi déclaré ce vendredi 12 février.

«Si vous poursuivez votre séjour, vous avez peut-être été amené à commettre deux infractions [...] Nous avons constaté que des personnes ont préféré rentrer plutôt que d'être poursuivi, d'avoir un casier judiciaire et de risquer une peine de prison ou du sursis». 

Avant cette allocution, les faux patients risquaient seulement une amende de 2.000 euros si leur justificatif de rendez-vous avait été falsifié ou s'il était jugé inutile. 

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