Après avoir interdit l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste, l'Arkansas poursuit son offensive conservatrice en devenant le premier Etat américain à proscrire la transition médicale pour les mineurs transgenres.
Mardi 6 avril, les élus de cet Etat du sud sont allés contre le veto imposé par leur gouverneur, Asa Hutchinson, qui considérait que ce texte représentait «une trop grande ingérence des autorités» dans la santé des individus.
TRANS YOUTH ARE LOVED. We must take action to show it.
Demand Arkansas Governor Hutchinson veto HB 1570:
501-682-2345
[email protected] pic.twitter.com/iHjes3Zcxf— ACLU (@ACLU) March 29, 2021
Ce n'est pas la première fois qu'un projet de loi lié aux droits des personnes transgenres est voté en Arkansas. Récemment, les élus locaux ont également délibéré en faveur de l'interdiction de concourir dans des compétitions sportives féminines pour les femmes transgenres.
Plus largement, aux Etats-Unis, la Human Rights Campaign a recensé plus de 195 textes «anti-LGBTQ» actuellement en débat. Des «projets de loi anti-trans» seraient à l'étude dans plus de 30 Etats.
L'ACLU, association américaine des droits civiques, s'était déjà opposée au gouvernement de l'Arkansas en mars, indiquant son intention de contester devant la justice le texte de loi interdisant l'avortement, avant son entrée en vigueur cet été.
Avec ce nouveau projet empêchant les mineurs transgenres d'accéder à une transition médicale, Holly Dickson, une représentante de l'association, estime que les élus locaux «ont fait fi de l'opposition généralisée et massive à ce projet de loi et ont poursuivi leur croisade discriminatoire contre les jeunes transgenres».
Une dérive contre laquelle le président Joe Biden s'est pourtant positionné dès son investiture. Au tout premier jour de son mandat, il a en effet promulgué un décret visant précisément à «prévenir et combattre les discriminations sur la base de l'identité de genre ou l'orientation sexuelle»