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Allemagne : Olaf Scholz fait un pas vers la formation d'un gouvernement

Le leader du SPD s'approche de la chancellerie Le leader du SPD se rapproche de la chancellerie. [Odd ANDERSEN / AFP]

Les Allemands se rapprochent de l'ère post-Merkel. Ce jeudi 7 octobre, les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et les libéraux (FDP) allemands vont se réunir pour commencer des discussions concernant la formation d'un gouvernement de coalition.

Cette réunion préliminaire intervient dix jours après la victoire du SPD d'Olaf Scholz aux élections fédérales, le plaçant en bonne position pour devenir le prochain chancelier du pays. Si jamais les trois partis arrivent à se mettre d'accord, les chrétiens-démocrates (CDU) d'Angela Merkel portés par Armin Laschet seraient évincés du pouvoir. Une humiliation après dix-huit ans aux manettes. 

Depuis les élections, des tractations en coulisses ont lieu. Les Verts et la FDU, arrivés respectivement troisième et quatrième du scrutin, sont en position de faiseurs de rois. Sans leur participation, aucun gouvernement ne peut actuellement se former. Et si l'on en croit certaines déclarations, cette alliance avec le SPD est sur la bonne voie. «Les discussions de ces dernières semaines ont montré que les plus grandes intersections en termes de contenu sont concevables dans ce schéma, notamment dans le domaine de la politique sociale», a expliqué Robert Habeck, coprésident des Verts.

La CDU joue déjà vaincue ? 

Le FDP a un penchant plus naturel pour une coalition avec la CDU. Cependant, les Verts ont souvent répété qu'ils souhaitent renvoyer les conservateurs dans l'opposition. Si cette position se confirme, il est difficile d'imaginer le FDP parvenir à former un gouvernement avec la CDU. Discuter avec le SDP leur garantit une possibilité d'influer sur la politique allemande en formant une coalition de «centre progressiste», d'après les mots utilisés par son dirigeant, Christian Lindner. 

Pour autant, tous s'accordent à dire que l'accord n'est pas encore en place. «Le biscuit est loin d'être mangé», a assuré Robert Habeck. Car les trois partis devront s'entendre sur le programme porté par l'alliance, alors que des différences d'opinions les opposent. 

Cependant, un sondage Forsa publié ce 6 octobre devrait les pousser à s'entendre, puisque 53% des interrogés assurent souhaiter une coalition SPD-FDP-Verts. Le coup est plus dur pour les conservateurs, qui devraient se retirer dans l'opposition selon 74% des électeurs. Si Armin Laschet assure qu'il ne compte pas lâcher aussi vite, plusieurs ténors de la CDU s'avouent déjà vaincus. «Nous devons maintenant faire notre devoir et montrer que nous avons compris la leçon», a tweeté Peter Altmaier, proche d'Angela Merkel et actuellement ministre de l'Economie. 

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