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«Un grand jour pour l'océan» : 29 tonnes de déchets plastiques collectés par l'ONG The Ocean Cleanup

L'organisation The Ocean Cleanup a annoncé avoir collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques. L'organisation The Ocean Cleanup a annoncé avoir collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques. [Capture Youtube The Ocean Cleanup]

Une bonne nouvelle pour The Ocean Cleanup et surtout pour la protection de l'environnement. Cette organisation non gouvernementale, dont le but est de nettoyer les océans des déchets plastiques, a annoncé fièrement que le collecteur qu'elle avait mis au point a parfaitement rempli sa mission.

En neuf sorties, après une phase-test de plusieurs semaines dans le Pacifique, le système a ainsi collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques à la surface de l’océan.

L'organisation s'en est elle-même félicitée ce mercredi à Victoria, au Canada, comme le rapporte notamment le média Alaskahighwaynews

Ce test passé haut la main tend à prouver que la detechnologie mise au point par The Ocean Cleanup fonctionne et que les océans pourraient ainsi être nettoyés de leurs déchets, a déclaré à la presse le Néerlandais Boyan Slat, initiateur et chef de l’organisation.

Pour nous permettre de comprendre, un rapide retour en arrière s'impose. En 2018, The Ocean Cleanup avait mis au point une barrière flottante de 600 mètres de long appelée System 001 ou Wilson. Ce dispositif, formant un «U» géant, avec une jupe immergée à 3 mètres de profondeur était censé se déplacer sous l’action du vent et des vagues pour capturer des déchets en plastique et autres objets - en bois par exemple - à la dérive dans le «Great Pacific Garbage Patch» (GPGP), plus communément connu sous le nom de «continent de plastique», explique Le Monde. Malheureusement à l'époque, ce système avait subi une grave avarie forçant l'ONG à revoir tout le dispositif.

Apprenant de ses erreurs, The Ocean Cleanup a mis au point au deuxième collecteur, appelé System 002 révisé et surnommé «Jenny» -. Ce filet de 800 mètres de long, a lui aussi été lentement tiré dans l’eau en forme de U par deux remorqueurs. Cette fois, les déchets plastiques accumulés dedans ont été chargés sur les navires et recyclés à terre. Le défi a été de collecter efficacement les déchets sans nuire à la vie marine. Le système est remorqué lentement, ce qui permet aux poissons et autres espèces marines de s'éloigner, avec des trappes leur permettant de s'échapper. 

Collecter efficacement les déchets sans nuire à la vie marine

Les différentes missions s'étant bien déroulées, Boyan Slat a pu laisser échapper son enthousiasme. «Je pense que c’est vraiment un succès pour l’humanité», a-t-il lancé, très heureux de ce dénouement. «C'est un grand jour pour l'océan. Cela marque le début de la fin pour le Great Pacific Garbage Patch», a-t-il ajouté.

Les plastiques dans les océans sont persistants et ne se décomposent pas facilement. Ce qui a été collecté jusqu'à présent – ​​du matériel de pêche, des sièges de toilette et des caisses, entre autres – serait resté dans l'eau pendant encore 100 ans, a-t-il précisé. Résultat, tous les cinq ans, la quantité de déchets présents dans le Great Pacific Garbage Patch doit être réduite de moitié. 

A présent, la prochaine étape va consister à augmenter la taille du système de collecte, afin que de plus grandes quantités de plastiques puissent être récupérées. L'objectif est de développer une flotte capable de nettoyer le Garbage Patch d'ici à 2040, a annoncé Boyan Slat. Et les ambitions du groupe sont encore plus grandes que cela, puisqu'il vise à nettoyer 90 % du plastique dans les océans du monde entier.

L'Ocean Cleanup se concentre également sur les rivières, car la plupart des plastiques pénètrent dans les océans par les rivières. L'organisation a déjà installé des systèmes d'interception en plastique sur plusieurs rivières et en prévoit d'autres l'année prochaine.

«Il est urgent de repenser la façon dont nous produisons, consommons et éliminons le plastique, et d’encourager la recherche d’alternatives durables», a déclaré Agostino Merico, coauteur de l’étude et membre du Leibniz Centre for Tropical Marine Research de Brême. 

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