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Ethiopie : pourquoi la France demande-t-elle à ses ressortissants de quitter le pays ?

Les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. [Ludovic MARIN / AFP]

La situation s'aggrave en Ethiopie, où une guerre civile fait rage depuis novembre 2020. Ce mardi 23 novembre, la France a appelé ses ressortissants à quitter «sans délai» le pays.

Après plus d'une année de guerre entre forces gouvernementales et rebelles dans la région du Tigré, au nord, les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. L'ambassade française, au vu de «l’évolution de la situation militaire», n'a pas souhaité prendre de risque.

La diplomatie française a promis de faciliter le départ des ressortissants sur des vols commerciaux en réservant des sièges et «si nécessaire» d'affréter un vol charter.

La France emboîte le pas de plusieurs pays dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui ont exhorté leurs citoyens à quitter le pays et évacué le personnel non essentiel de leur ambassade.

Plus d'un an de guerre dans le Tigré

Le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé début novembre 2020 l'armée au Tigré afin de destituer les dirigeants du Front de libération du Tigré (TPLF), qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.

Prix Nobel de la paix 2019, Abiy Ahmed avait proclamé la victoire trois semaines plus tard, après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais en juin, les combattants pro-TPLF ont repris l'essentiel de la région et ont poursuivi leur offensive dans les régions voisines de l'Amhara et de l'Afar.

Fin octobre, le TPLF a revendiqué la prise de deux villes-clés en Amhara, se rapprochant ainsi de la capitale. Une information démentie à l'époque par le gouvernement éthiopien.

Un risque d'«implosion» de l'ethiopie

Le TPLF, qui s'est allié avec un groupe rebelle très actif dans la région qui entoure la capitale, a affirmé cette semaine se trouver à Shewa Robit, à 220 km au nord-est d'Addis-Abeba. Selon des diplomates consultés par l'AFP, certains combattants rebelles auraient atteint la localité de Debre Sina, à 180 km de la capitale.

Ces dernières semaines, les efforts diplomatiques de la communauté internationale se sont intensifiés afin de tenter d'obtenir un accord de cessez-le-feu, en vain. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a récemment averti des risques «d'implosion» de l'Ethiopie si aucune solution politique au conflit n'est trouvée.

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