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Edward Osborne Wilson, surnommé l'«héritier de Darwin», est mort

Edward Osborne Wilson est mort à l'âge de 92 ans. [Cindy Ord / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le biologiste spécialiste des fourmis et défenseur de la biodiversité, Edward Osborne Wilson, est mort à l’âge de 92 ans. Il était surnommé «l’héritier de Darwin».

Le scientifique, qui est mort dimanche 26 décembre, dans le Massachusetts aux Etats-Unis, «a consacré sa vie à étudier le monde naturel et à inspirer les autres à en prendre soin comme il l'a fait», a indiqué la fondation qui porte son nom.

Edward Osborne Wilson, qui a longtemps enseigné à l'université Harvard, a écrit des dizaines de livres dont deux lui ont valu des prix Pulitzer: le premier pour L'humaine nature (publié en 1978), le deuxième pour Les fourmis (1990), co-écrit avec Bert Hölldobler.

Le magazine Time l'avait décrit comme ayant eu «l'une des grandes carrières de la science du 20e siècle» en soulignant son travail de cartographie du comportement social des fourmis, à travers lequel il a montré que leurs colonies communiquaient via un système de phéromones.

Edward Osborne Wilson spécialiste des fourmis

Mais celui qui est considéré comme le père fondateur de la sociobiologie a aussi déclenché une vague de critiques après avoir suggéré dans l'un de ses livres que l'idée d'une base biologique aux comportements chez les animaux pourrait être étendue aux humains.

Il fut accusé de déterminisme génétique et de justifier les injustices. La controverse fut telle qu'en 1978, des manifestants étaient venus protester contre lui lors d'une conférence, lui renversant sur la tête un pichet d'eau glacée.

L'entomologiste, qualifié de «superstar» de la science, reste très respecté. Edward Osborne Wilson est aussi connu pour ses appels sans relâche à défendre les écosystèmes de la Terre. «Si nous n'agissons pas rapidement pour protéger la biodiversité mondiale, nous perdrons bientôt la plupart des espèces composant la vie sur Terre», a dit le scientifique, cité sur le site de la fondation.

Le biologiste disait avoir développé «un lien spécial» avec le parc national de Gorongosa au Mozambique, qu'il a contribué à sauvegarder et où un laboratoire portant son nom a été ouvert pour étudier et protéger la biodiversité de la région.  

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