Un geste fort pour la minorité chétienne en Iran. Le chef du service judiciaire iranien, Gholam-Hossein Mohseni-Ejei, a annoncé dimanche 26 décembre que les prisonniers chrétiens détenus dans le pays auraient droit à dix jours de liberté pour profiter des fêtes en famille.
Gholam-Hossein Mohseni-Ejei a pris cette décision forte afin de «marquer le nouvel an 2022 et l’anniversaire de Jésus-Christ», selon le site officiel du pouvoir judiciaire iranien, relayé par le Courrier International.
Une annonce surprenante puisque seul 1% des 83 millions d’habitants du pays sont de confession chrétienne, alors que la majorité des croyants en Iran sont des musulmans chiites. La plupart des chrétiens de la nation sont des Arméniens qui célèbrent Noël le 6 janvier, jour de l’Épiphanie.
Pour le moment, les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué les dates exactes de ce congé, ni le nombre de prisonniers concernés par cette mesure. En revanche, une information a filtré : les détenus condamnés pour atteinte à la sécurité nationale, pour crime organisé, pour enlèvements et pour vols à main armée ne bénéficieront pas de cette souplesse.
Autre nouveauté remarquable en Iran : le président Ebrahim Raïssi s’est rendu à Téhéran à la veille de Noël afin de rendre visite à la famille d’un «martyr» chrétien, mort lors de la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988, selon l’agence de presse officielle Irna.