L’ONG de défense des droits de l'enfant Save The Children a confirmé mardi 28 décembre la mort de deux de ses employés dans une attaque en Birmanie. Les deux hommes étaient portés disparus depuis le week-end dernier.
L’organisation humanitaire a annoncé la nouvelle par un communiqué officiel. «C’est avec une profonde tristesse que nous confirmons que deux membres des équipes de Save the Children étaient parmi les 35 personnes au moins […] qui ont été tuées vendredi 24 décembre dans une attaque commise par les militaires birmans dans l’État de Kayah.»
De plus, l’ONG a affirmé que «les militaires ont forcé les gens à descendre de leur voiture, en ont arrêté certains, en ont tué beaucoup et ont brûlé les corps.»
Les dépouilles calcinées d’une trentaine de personnes ont été retrouvées dans des camions brulés dans l’État de Kayah, confirmant les propos de Save The Children.
Un chaos qui dure depuis presque un an
Noeleen Heyzer, la nouvelle envoyée spéciale de l’ONU en Birmanie, s’est alarmée lundi de «l’escalade continue de la violence» dans le pays. Elle a appelé à un cessez-le-feu entre la junte militaire birmane et ses opposants.
Depuis le putsch du 1er février, la Birmanie a sombré dans le chaos en mettant fin à une transition démocratique commencée il y a dix ans.
En l'espace de dix mois, plus de 1.300 civils ont été tués selon l’Association d’Assistance aux Prisonniers Politiques (AAPP), une autre ONG locale, qui fait part également des cas de tortures et d’exécutions extra-judiciaires.