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Echange Macron-Poutine : le Kremlin estime que l'Occident «n'a pas tenu compte des inquiétudes» russes

Vladimir Poutine s'est aussi engagé à travailler à la résolution du conflit dans l'Est ukrainien [Archive / Yuri KADOBNOV / AFP]
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Lors d'un entretien par téléphone avec Emmanuel Macron ce vendredi matin, le président russe Vladimir Poutine s'est plaint du rejet par l'Occident de ses exigences pour aboutir à une désescalade du conflit autour de l'Ukraine et de l'Otan.

«Les réponses des Etats-Unis et de l'Otan n'ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie», a indiqué le Kremlin dans un communiqué consacré à l'entretien entre les deux dirigeants.

«La question clé a été ignorée, à savoir comment les Etats-Unis et leurs alliés comptent (...) mettre en oeuvre le principe selon lequel personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d'autres pays», a poursuivi la présidence russe. Selon le Kremlin, la Russie va «déterminer sa réaction à venir» après avoir étudié en détail les réponses de ses rivaux.

Plus de 100.000 militaires russes sont massés à la frontière ukrainienne depuis fin 2021, selon les estimations des Occidentaux qui craignent qu'une invasion de l'Ukraine, voisin pro-occidental de la Russie, soit imminente.

La Russie dément tout projet d'invasion, mais s'estime menacée par l'expansion de l'Otan depuis 20 ans et par le soutien occidental à l'Ukraine.

Les Etats-Unis intransigeants 

Le Kremlin a donc conditionné la désescalade à un engagement écrit de la part des Etats-Unis à ne jamais accepter l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à retirer des troupes d'Europe de l'Est, notamment de Bulgarie. Mais les Etats-Unis ont formellement rejeté mercredi ces demandes, tout en proposant des négociations sur le contrôle des missiles ou la réduction des exercices militaires.

Vladimir Poutine a de son côté souligné, lors de l'entretien avec Emmanuel Macron, que la Russie voulait continuer à travailler à la résolution du conflit dans l'Est ukrainien, opposant Kiev à des séparatistes pro-russes depuis huit ans. Il a insisté à ce titre sur le format de pourparlers dit «Normandie» qui rassemble Moscou, Kiev, Berlin et Paris.

Une réunion de conseillers des dirigeants de ces quatre pays a eu lieu le 26 janvier, la première depuis des mois, et une autre est prévue en février. 

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