Présent devant la cellule de crise du Quai d’Orsay ce vendredi 4 mars pour faire le point sur la situation en Ukraine, Jean Castex a fait part de son inquiétude devant l’ampleur du conflit qui se dessine en Europe de l’Est.
Accompagné de son ministre délégué Jean-Baptiste Lemoine, ainsi que du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre a confié sa préoccupation concernant la guerre en Ukraine devant la cellule de crise du Quai d'Orsay ce vendredi.
«Il va falloir, là encore, que nous tenions», a expliqué Jean Castex devant la cellule de crise, avant de faire part de sa «grande reconnaissance et de (sa) pleine conscience que nous sommes installés dans une crise grave et durable».
Au cours de cet entretien, Stéphane Romatet, le directeur du centre de crise, a affirmé au Premier ministre qu’il restait «entre 300 et 400 Français» en Ukraine, dont «127 Français au cœur de Kiev» et une cinquantaine d’entre eux qui devraient quitter le pays samedi.
Une comparaison avec Valmy
Le chef du gouvernement s’est ensuite entretenu avec l’ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins, dont l’ambassade a été transférée lundi de Kiev à Lviv. Ce dernier a fait le point sur la situation en Ukraine, faisant part de son «sentiment que le pire est bien devant nous, c'est-à-dire le bombardements des villes».
«L'avance russe est là: malgré la résistance, il y a des gains presque continus. C'est un peu Valmy: les citoyens s'arment, ils ont des gros besoins en munition, en carburant, mais apparemment ils utilisent très bien leurs armes et infligent des dégâts forts aux forces russes», a détaillé Etienne de Poncins. Ce dernier a également mentionné qu’«il y aura des guérillas, parce que la détermination est là», décrivant des Ukrainiens «qui défendent leur terre, comme pendant la Révolution française».
L’ambassadeur de France en Ukraine a conclu son intervention en mentionnant l’arrivée imminente des forces russes, confiant son inquiétude pour les Français encore présents en Ukraine. «Il est clair que toute l’Ukraine va y passer. Nulle part, maintenant, ils ne sont à l’abri : il peut y avoir une arrivée de char à tout moment», a mentionné Etienne de Poncins.