Après le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijia par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce vendredi Moscou de recourir à «la terreur nucléaire».
Lors d'une prise de parole, il a appelé à «une action européenne immédiate» pour «empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire». Qualifiant la Russie «d'Etat terroriste», Volodymyr Zelenski a alerté ses alliés quant à un éventuel accident nucléaire.
«L'Ukraine compte quinze réacteurs nucléaires. S'il y a une explosion, c'est la fin de tout. La fin de l'Europe. C'est l'évacuation de l'Europe», a-t-il poursuivi.
Ce dernier a également estimé que «seule une action européenne immédiate peut stopper les troupes russes».
De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU «dans les prochaines heures».
Un incendie maîtrisé
Selon Kiev, des tirs de chars russes sur la centrale ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire.
Les services de secours ont indiqué avoir pu accéder au site et éteindre l'incendie vers 06h20, 04h20 heure française, après en avoir été un temps empêchés par les soldats russes.
«La sécurité nucléaire est maintenant garantie», a affirmé sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l'administration militaire de la région de Zaporijia. L'attaque n'a fait aucune victime, ont indiqué les secours ukrainiens sur Facebook.
Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale et l'incendie n'a pas affecté les équipements «essentiels», a indiqué de son côté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), citant le régulateur nucléaire ukrainien.
Le 24 février, des combats avaient déjà eu lieu près de l'ancienne centrale de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, et qui est désormais entre les mains des troupes russes.
