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Guerre en Ukraine : trois astronautes russes ont rejoint la station spatiale internationale sur fond de conflit

Le trio, dirigé par le cosmonaute expérimenté Oleg Artemiev, a décollé samedi après-midi pour un vol de trois heures jusqu'à l'ISS.[Handout / Russian Space Agency Roscosmos / AFP]

L'espace, un havre de paix. Alors que la Russie a lancé une offensive en Ukraine, le 24 février dernier, trois cosmonautes russes sont montés à bord de l'ISS après s'être lancés depuis la base de lancement de Baïkonour au Kazakhstan.

Le trio, dirigé par le cosmonaute expérimenté Oleg Artemiev, a décollé samedi après-midi pour un vol de trois heures jusqu'à l'ISS.

Ils ont été accueillis par une équipe de deux Russes, quatre Américains et un Allemand, selon des images retransmises par la Nasa.

Jusqu'à récemment, la coopération spatiale entre la Russie et les pays occidentaux était l'un des rares domaines à ne pas avoir trop pâti des sanctions décrétées contre Moscou après l'annexion en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée.

Quelques tensions étaient toutefois apparues, notamment après que le président russe Vladimir Poutine a nommé en 2018 à la tête de l'agence spatiale russe Roscosmos le nationaliste Dmitri Rogozine. Ce dernier affiche régulièrement son soutien à ce que la Russie appelle «une opération militaire spéciale» en Ukraine.

Les sanctions peuvent provoquer la chute de l'ISS, selon la Russie

Il y a une semaine, le responsable avait affirmé que les récentes sanctions occidentales introduites contre Moscou pouvaient provoquer la chute de l'ISS. Selon lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l'ISS sera perturbé par les sanctions, affectant donc le segment russe de la station. En conséquence, cela pourrait provoquer «l'amerrissage ou l'atterrissage de l'ISS pesant 500 tonnes», avait-il mis en garde.

En effet, les propulseurs des vaisseaux russes amarrés à la station servent en effet à corriger l'orbite de la structure spatiale. Une procédure réalisée une dizaine de fois par an pour la maintenir à la bonne altitude, ou encore éviter des débris spatiaux sur sa trajectoire.

Dernier accroc en date dans la coopération spatiale, l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé ce jeudi 17 mars avoir acté la suspension de la mission russo-européenne ExoMars et la recherche d'alternatives pour le lancement de quatre autres missions en raison de l'offensive en Ukraine.

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