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Guerre en Ukraine : la Russie a lancé l'offensive dans l'est, confirme Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky a dit lundi espérer obtenir dans les prochaines semaines le statut de candidat à l'adhésion à l'UE de l'Ukraine. [Sergei SUPINSKY / AFP]

La Russie a lancé une offensive majeure sur le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, a confirmé lundi soir le président Volodymyr Zelensky, Moscou ouvrant une nouvelle phase de son invasion après avoir échoué à prendre la capitale Kiev.

«Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps, a ainsi affirmé le chef d’État ukrainien dans un discours diffusé sur Telegram. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive».

«Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons», a-t-il ajouté.

Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a augmenté de «onze bataillons» en une semaine sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine, portant à 76 le total de bataillons dans le pays.

Pour Andriï Yermak, le chef de cabinet du président Zelensky, il est désormais clair que «la deuxième phase de la guerre a commencé». «Faites confiance aux forces armées de l'Ukraine», a-t-il lancé sur Telegram.

D'«intenses combats de rue»

«Il y a des combats à Roubijné et Popasna, des combats incessants dans d'autres villes pacifiques», a annoncé sur Facebook le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï. Il a précisé que Kreminna était «malheureusement sous le contrôle des orques», le surnom péjoratif donné aux soldats russes.  

Cette ville, qui comptait environ 18.000 habitants avant la guerre, se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kramatorsk, la capitale ukrainienne du bassin houiller du Donbass.

Toutefois, le conseiller de la présidence ukrainienne Oleksiy Arestovytch a assuré que «les occupants russes n'avaient pas encore conquis Kreminna» et que d'«intenses combats de rue» s'y déroulaient toujours.

Serguiï Gaïdaï avait peu avant exhorté la population à évacuer la région de Lougansk.

La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk a de son côté demandé lundi à Moscou d'ouvrir des couloirs humanitaires à Berdyansk et Marioupol, en particulier au complexe métallurgique d'Azovstal, où se trouvent des combattants mais où sont retranchés également «beaucoup de civils» ukrainiens.

«Votre refus d'ouvrir ces couloirs humanitaires servira, à l'avenir, d'éléments pour des poursuites en justice contre tous ceux impliqués dans des crimes de guerre», a-t-elle dit sur Telegram.

La Russie est déterminée à s'emparer de Marioupol, dont les derniers défenseurs ont ignoré dimanche un ultimatum de l'armée russe qui les enjoignait de déposer les armes.

«libérer» militairement le Donbass

Le ministère russe de la Défense a déclaré mardi avoir mené durant la nuit des dizaines de frappes aériennes et de missiles visant des installations militaires près de Sloviansk (région de Donetsk), Tchervona Polyana (Lougansk) et Balakliia (Kharkiv).

Le but annoncé de Moscou est de «libérer» militairement le Donbass. En ce sens, la Russie a accusé l'Occident de «faire durer» le conflit en livrant des armes à Kiev.

La Russie considère le Donbass une région comme indépendante de l'Ukraine, a insisté mardi le ministre russe de la Défense.

L'armée ukrainienne a également mis en garde lundi soir contre une menace élevée de bombardements dans la région de Mykolayiv (sud).

Sur le front diplomatique, le président Volodymyr Zelensky a dit lundi espérer obtenir pour son pays «dans les semaines à venir» le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.

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