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Corée du Nord : Kim Jong-un menace d'un «recours préventif» à l'arme nucléaire

Les propos de Kim Jong Un pourraient s'adresser au nouveau président élu de Corée du Sud. [STR / KCNA VIA KNS / AFP] Les propos de Kim Jong-un pourraient s'adresser au nouveau président élu de Corée du Sud. [STR / KCNA VIA KNS / AFP]

Ce samedi 30 avril, le dirigeant Nord-Coréen, Kim Jong-un, a répété que Pyongyang pourrait avoir un recours «préventif» à l’arme nucléaire afin de contrer les forces hostiles, selon les médias officiels.

Pour «maintenir la supériorité absolue» des forces armées nord-coréennes, le pays doit être capable de «contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces... si nécessaire». C’est ce qu’a déclaré le leader à des officiers supérieurs, selon l'agence de presse officielle KCNA

Pyongyang doit continuer à développer son arsenal afin de disposer d'une «force militaire écrasante qu'aucune puissance au monde ne peut provoquer», a alors affirmé Kim Jong-un. Il s’agit de la «bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays», selon lui. 

Lors d'un imposant défilé militaire le 25 avril dernier, il avait affirmé qu'il pourrait avoir recours à l'arsenal nucléaire si les «intérêts fondamentaux» de la Corée du Nord étaient menacés. 

De nombreux tirs depuis le début d'année

Kim Jong-un a réitéré ces propos à l'occasion d'une rencontre avec des hauts gradés dont il tenait à saluer le travail effectué lors de cette parade militaire. Celle-ci avait été organisée dans le cadre du 90e anniversaire de l'Armée populaire révolutionnaire de Corée.

À cette occasion, les plus puissants missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) du pays ont été présentés. En dépit de sévères sanctions internationales, la Corée du Nord poursuit la modernisation de son armée.

Depuis le début de l'année, Pyongyuang a procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai et a notamment lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) à longue portée, pour la première fois depuis 2017. Le pays continue d'ignorer les propositions de reprise des négociations faites par Washington.

Les propos du dirigeant Nord-Coréen pourraient s'adresser au nouveau président élu de Corée du Sud, le conservateur Yoon Suk-Yeol, qui prendra ses fonctions le 10 mai prochain, selon des analystes. Ces derniers estiment que les mises en garde de Kim Jong-un visent à mettre l apression sur le nouveau gouvernement de Séoul. 

«Les remarques de M. Kim témoignent du fait qu'il ne souhaite pas dialoguer avec la nouvelle administration de M. Yoon ou relancer les pourparlers de dénucléarisation avec les États-Unis», a déclaré Leif-Eric Easley, professeur d'études internationales à l'université Ewha de Séoul. 

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