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Etats-Unis : une journée de mobilisation nationale pour défendre le droit à l'avortement

Des manifestations pour garder le droit à l'avortement ont lieu chaque jour devant le palais de la Cour suprême des Etats-Unis. [Stefani Reynolds / AFP]

Plusieurs grandes organisations progressistes ont appelé les Américains à défiler en masse ce samedi 14 mai dans tous les Etats-Unis pour protéger l'accès à l'avortement, menacé par une décision à venir de la Cour Suprême.

Quatre grandes marches sont organisées à Washington, New York, Chicago et Los Angeles, et des centaines de rassemblements sont prévus dans le reste du pays.

Mercredi, le Sénat américain a échoué à adopter une loi garantissant l'accès à l'avortement dans tout le pays.

Ce vote était surtout symbolique, les démocrates ne disposant pas des 60 voix sur 100 nécessaires pour avancer sur ce texte. Mais il s'inscrit dans un combat plus large des progressistes pour tenter de protéger le droit à l'avortement.

«Pour la première fois en 50 ans, une majorité conservatrice, une majorité extrême de la Cour suprême est sur le point de décréter que les femmes n'ont pas le contrôle sur leur propre corps», avait alerté, le ton grave, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer juste avant le vote.

Joe Biden s'implique personnellement

Les républicains se sont opposés en bloc à ce projet de loi, accusant les démocrates, par la voix de leur chef Mitch McConnell, de vouloir proposer des «avortements à la demande».

Le président américain Joe Biden a fustigé l'issue du vote : «les républicains du Congrès -dont aucun n'a voté pour ce projet de loi- ont choisi de s'opposer au droit des Américaines de prendre les décisions les plus personnelles concernant leur corps, leur famille et leur vie», a-t-il dénoncé sur Twitter.

Le parti des démocrates a tenu à organiser ce vote après la fuite, le 2 mai, d'un projet de décision de la Cour suprême, selon laquelle la plus haute juridiction américaine s'apprêtait à annuler l'accès à l'avortement.

Si la Cour suprême venait à revenir sur la jurisprudence qui fonde le droit à l'avortement aux Etats-Unis depuis 1973, chaque Etat serait libre de l'interdire ou de l'autoriser.

Une vingtaine d'Etats conservateurs ont déjà promis de le rendre illégal.

Le président américain Joe Biden a promis de s'impliquer personnellement dans la bataille et a exhorté les Américains à «choisir des candidats favorables» au droit d'avorter lors des élections législatives de mi-mandat, le 8 novembre.

Il souhaite ainsi élargir la majorité des démocrates au Sénat, avec l'espoir d'être alors en mesure de passer cette loi fédérale protégeant l'accès à l'avortement. Toutefois, il faudrait pour cela que les démocrates remportent plus de sièges au Congrès et agrandissent la mince majorité qu’ils possèdent actuellement.

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