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Guerre en Ukraine : Human Rights Watch dénonce des tortures et des exécutions des forces russes

Human Rights Watch dénonce des faits commis entre fin février et fin mars par l'armée russe durant l'invasion de l'Ukraine. [Russian Defence Ministry / AFP]

L’ONG Human Rights Watch a mené une enquête sur les régions de Kiev et Tchernihiv, en Ukraine, entre fin février et fin mars, alors occupées par l’armée russe. Dans un rapport publié ce mercredi, l’organisation a dénoncé des exactions commises par les soldats de Moscou.

Selon l'enquête publiée ce mercredi par Human Rights Watch, les civils auraient subi «des exécutions sommaires, des tortures et d’autres graves abus qui s'apparentent à des crimes de guerre» durant l’occupation par les soldats russes des régions de Kiev et Tchernihiv, entre fin  février et fin mars.

L’ONG a mené une enquête sur ces territoires durant le mois d’avril : «22 cas apparents d’exécution sommaire, 9 autres meurtres extrajudiciaires, 6 cas possibles de disparition forcée et 7 cas de torture», ont été constatés par l’Human Rights Watch.

Cette dernière a déclaré avoir recensé les témoignages de 65 personnes, «dont d'anciens détenus, des survivants, des familles de victimes et d'autres témoins», en s’appuyant également sur des photos et des vidéos présentées par les «victimes et des témoins».

«que justice soit rendue un jour prochain»

L’enquête a également rapporté les conditions de détention de civils par l’armée russe, «pendant des jours, voire des semaines, dans des conditions insalubres et suffocantes dans des lieux comme le sous-sol d’une école, (…) une fosse dans une chaufferie, avec peu, voire pas du tout, de nourriture et d’eau potable et sans accès à des toilettes».

Human Rights Watch a recueilli les témoignages de civils affirmant avoir subi des tortures, des passages à tabac, des électrochocs et des simulacres d’exécution «afin de les forcer à leur fournir des informations» : «Ils m’ont mis le canon d’un fusil contre la tête, l’ont chargé et j’ai entendu trois coups de feu», a confié un homme à l’ONG.

«La justice peut prendre du temps, mais tout doit être mis en œuvre pour faire en sorte que justice soit rendue un jour prochain pour ceux qui ont souffert», a conclu à la fin de son rapport Giorgi Gogia, directeur adjoint de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch.

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