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Taïwan : les Etats-Unis défendront l'île contre une invasion chinoise, assure Joe Biden

Le chef d’État américain Joe Biden a estimé lundi que la Chine flirtait «avec le danger». [SAUL LOEB / AFP]

Le président des Etats-Unis Joe Biden a mis en garde la Chine, lundi à Tokyo (Japon), sur une éventuelle invasion de Taïwan. Dans ce cas de figure, il a assuré que son pays n’hésiterait pas à prendre les armes pour défendre l’île.

Un avertissement clair. Le chef d’État américain Joe Biden a estimé lundi que la Chine flirtait «avec le danger» et prévenu que les Etats-Unis défendraient militairement Taïwan si Pékin envahissait l'île autonome, deuxième engagement de ce type qu'il prend en huit mois.

«C'est l'engagement que nous avons pris», a déclaré le 46e président américain quand on lui a demandé lors d'une conférence de presse à Tokyo si les Etats-Unis interviendraient militairement en cas de tentative chinoise de s'emparer de Taïwan par la force.

«Nous étions d'accord avec la politique d'une seule Chine, nous l'avons signée mais l'idée que (Taïwan) puisse être pris par la force n'est tout simplement pas appropriée, a-t-il précisé. Cela disloquera l'ensemble de la région et constituera une action similaire à ce qui s'est passé en Ukraine».

Le Japon surveille également la Chine

Pour le président américain, les Chinois «flirtent avec le danger en ce moment en volant si près (de Taïwan) et avec toutes les manœuvres qu'ils entreprennent».

Joe Biden a fait ces déclarations lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, après des entretiens à Tokyo.

Fumio Kishida a de son côté déclaré que le Japon et les Etats-Unis «vont surveiller les récentes activités de la marine chinoise, ainsi que les mouvements liés aux exercices conjoints de la Chine et de la Russie».

La réponse de Pékin

«Nous nous opposons fermement aux tentatives de changer le statu quo par la force en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale», a ajouté le ministre japonais. «De plus, nous sommes convenus de nous occuper ensemble de diverses questions liées à la Chine, dont celle des droits humains», a-t-il déclaré.

Disant s'attendre à ce qu'une telle invasion n'ait «pas lieu», Joe Biden a toutefois déclaré que cela dépendrait «de la force avec laquelle le monde fait comprendre» à la Chine le prix qu'elle aurait à payer en cas d'invasion.

Pékin a rapidement réagi en appelant le président américain à «ne pas sous-estimer» sa «ferme détermination» à «protéger sa souveraineté».

«Nous demandons instamment aux Etats-Unis d'éviter d'envoyer de mauvais signaux aux forces indépendantistes» de Taïwan, a déclaré devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

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