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Variole du singe : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a précise que le risque dans le monde était relativement modéré à part l'Europe où il est élevé. [JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

L’Organisation mondiale de la santé a déclenché, ce samedi 23 juillet, son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.

«J'ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse concernant la flambée de la variole du singe, ce samedi 23 juillet. 

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a précisé que le risque dans le monde était relativement modéré à part l'Europe où il est élevé.

Il a par ailleurs expliqué que le comité d'experts n'avait pas réussi à atteindre un consensus, restant divisé sur la nécessité de déclencher le plus haut niveau d'alerte. In fine, c'est au directeur général de trancher. «C'est un appel à l'action, mais ce n'est pas le premier», a souligné Mike Ryan, le responsable des situations d'urgence de l'OMS, qui dit espérer que cela va mener à une action collective contre la maladie.

Près de 17.000 cas dans 74 pays

Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16.836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. La variole du singe n'est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à de rares exceptions près. Si les autorités sanitaires ont fait état d'une baisse du rythme de contagion, le nombre de cas augmente rapidement.

La qualification «d'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)» est utilisée dans des situations «graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues». Elle est définie par l'OMS comme un «évènement extraordinaire» dont la propagation constitue un «risque pour la santé publique dans d'autres Etats» et pouvant nécessiter «une action internationale coordonnée».

C'est seulement la septième fois que l'OMS a recours à ce niveau d'alerte. Lors d'une première réunion le 23 juin, la majorité des experts du Comité d'urgence avaient recommandé au Dr Tedros de ne pas prononcer l'urgence d'USPPI.

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