Le parlement britannique a fermé son compte TikTok ce mercredi en raison d’objections de certains députés qui craignaient la fuite de données personnelles des utilisateurs vers le gouvernement chinois.
Il n’aura pas duré très longtemps. Quelques jours après son lancement, le parlement britannique a fermé son compte TikTok. En cause : les inquiétudes de certains députés qui suspectent des liens entre l’application et le gouvernement chinois. En effet, la société mère de TikTok, ByteDance, est une société chinoise.
Des députés, déjà critiques à l’égard de Pékin, ont écrit un courrier à l’intention de la direction du Parlement pour faire suspendre le compte. «La perspective que le régime de Xi Jinping ait accès aux données personnelles des téléphones de nos enfants est une cause de préoccupation majeure», ont-ils écrit. Ils craignaient notamment qu’une des lois chinoises sur la sécurité n’oblige TikTok à fournir au gouvernement les données personnelles de ses utilisateurs. Ils ont donc demandé à suspendre le compte TikTok jusqu'à ce que «des garanties crédibles puissent être données qu'aucune donnée, quelle qu'elle soit, ne peut être transférée en Chine», rapporte The Guardian.
Des députés déjà sanctionnés par Pékin
Ces députés, notamment Nusrat Ghani, Tim Loughton, ainsi que Lord Alton, qui ont déjà formulé des critiques à l’égard de la Chine sur le traitement des Ouïghours, en qualifiant de «génocide» le traitement qui leur est infligé par les autorités, ont déjà été sanctionnés par Pékin et interdits de séjour sur le territoire.
«Sur la base des retours des membres» du Parlement, «nous fermons le compte pilote TikTok du Parlement plus tôt que prévu», a déclaré un porte-parole du Parlement ce mercredi.
De son côté, le réseau social se défend de toute proximité avec le gouvernement de Xi Jiping. Une porte-parole de TikTok a exprimé sa déception que le Parlement se prive de la possibilité d'être connecté «avec les millions d'utilisateurs qui utilisent TikTok au Royaume-Uni», et a réitéré sa proposition de «rassurer ces membres du Parlement qui ont soulevé des inquiétudes et clarifier des inexactitudes à propos de notre plate-forme».