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«Jihadi George», l'un des membres des «Beatles» de Daesh, condamné à la prison à vie aux États-Unis

Surnommé «Jihadi George», El Shafee el-Sheikh avait rejoint Daesh en 2012. [AFP PHOTO / HO / SYRIAN DEMOCRATIC FORCES (SDF)]

Arrêté en janvier 2018 par les forces kurdes syriennes, El Shafee el-Sheikh, surnommé «Jihadi George», a été condamné ce vendredi à la prison à vie par un tribunal américain.

Ce qu'a fait El Shafee el-Sheikh «ne peut être décrit que comme horrible, barbare, brutal, cruel et, bien sûr, criminel». Le jihadiste, membre de Daesh de 2012 à 2015, a été condamné ce vendredi à la prison à vie aux États-Unis.

El Shafee el-Sheikh, 34 ans, était membre du groupe des «Beatles» de Daesh, dans une cellule spécialisée dans la capture, la torture et l'exécution d'otages occidentaux en Syrie. Le surnom de «Beatles a été donné par ses prisonniers, car tous avaient un fort accent britannique. Lui était «Jihadi George» car «le plus fou, le plus brutal», selon un ancien otage espagnol.

Un visage impassible

De son procès à l'annonce de la sentence, l'homme est resté totalement impassible aux témoignages et aux déclarations du juge fédéral T.S. Ellis.

Portant de larges lunettes et un masque noir, tout en arborant une barbe, il a été condamné à huit peines de prison à perpétuité simultanées pour le meurtre de quatre Américains : les journalistes James Foley, Steven Sotloff et les travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller.

Arrêté en janvier 2018 par les forces kurdes syriennes, El Shafee el-Sheikh a été déchu de sa nationalité britannique en 2020 après promesse faite par la justice américaine de ne pas le condamner à mort.

Il se défendait de n'avoir été qu'un subordonné du groupe jihadiste. Pourtant, tous les témoignages le décrivent comme le leader. «Il décidait qui devait vivre ou mourir», a témoigné un journaliste espagnol. El Shafee el-Sheikh torturait ses victimes en usant de chocs électriques, de privation de nourriture ou de sommeil et des simulations de noyade, toujours selon la même source.

«Ce procès a révélé les crimes atroces contre les droits humains que vous avez commis», s'est exprimée Diane Foley, mère d'un journaliste décapité. «Je vous plains, el Sheikh, pour avoir choisi la haine», a-t-elle ajouté face à lui.

Lors de sa capture, Alexanda Kotey, alias «Ringo», avait plaidé coupable des faits qui lui étaient reprochés. Au mois d'avril 2022, il avait également été condamné à la prison à vie, par le même juge.

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