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Mort de Mikhaïl Gorbatchev : tout savoir sur les réformes de la perestroïka voulues par le dirigeant russe entre 1985 et 1991

Mikhaïl Gorbatchev a dirigé l’URSS de 1985 (ici le 13 mars de cette année) à 1991, lorsque le bloc soviétique est tombé, sous l’influence de sa perestroïka. [Gabriel DUVAL / AFP]

Mikhaïl Gorbatchev est mort ce mardi 30 août 2022. Le dernier dirigeant soviétique est connu pour sa perestroïka, expression emblématique associée à son ambition de moderniser l’économie et la société soviétique.

Au début de l’année 1985, alors qu’il venait d’arriver au pouvoir, Mikhaïl Gorbatchev avait annoncé que l’URSS avait «sans doute (…) besoin de réformes». Le dirigeant, mort mardi 30 août à 91 ans, avait alors lancé la perestroïka, afin de moderniser l’économie et la société soviétique.

Signifiant «restructuration» ou «reconstruction», le terme avait rapidement pris le sens de «changement», de «réforme».

Le grand plan avait été présenté le 15 octobre 1985. Pour les citoyens, il prévoyait la restitution de l’usage de la terre aux paysans, avec des baux de 50 ans (depuis la collectivisation de 1917, les terres agricoles étaient propriétés de l’Etat) ou la possibilité de devenir auto-entrepreneur pour les particuliers (pour devenir restaurateurs, coiffeurs, artisans…), avec la possibilité de se regrouper en coopératives.

Le but étant de libéraliser l’économie soviétique pour la rendre plus efficace, il était aussi question d’assurer une autonomie financière aux travailleurs, avec des revenus liés à la qualité de la production (et des prix de vente également en adéquation avec celle-ci).

La société s'ouvre elle aussi

Dans le même temps, notamment à partir des années 1988-1989, les structures locales servant de bases à la société (les «soviets») étaient modifiées, avec la possibilité d’élire des représentants non imposés par le régime.

Le «glasnost», autre terme majeur lié à Mikhaïl Gorbatchev était aussi appliqué, donnant la possibilité d’évoquer publiquement un sujet de discussion. Cette mesure devait initialement permettre de critiquer l’Etat et le fonctionnement du Parti communiste, puis a petit à petit servi à en finir avec la censure officielle. La littérature et la presse ont pu en profiter. Des radios étrangères ont également pu émettre.

Pour beaucoup, cette libéralisation de l’économie et des consciences, enclenchée par la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, a accéléré l’effondrement du bloc soviétique, avec en 1989, la chute du mur de Berlin, et en 1991, la dislocation de l’URSS.

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