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Somalie : un double attentat fait au moins 100 morts à Mogadiscio

Cette nouvelle attaque a eu lieu au même carrefour très fréquenté où un camion avait explosé le 14 octobre 2017, tuant 512 personnes et en blessant plus de 290. [HASSAN ALI ELMI / AFP]

Le bilan du double attentat à la voiture piégée ce samedi 29 octobre en plein centre ville de la capitale somalienne Mogadiscio est passé à 100 morts.

Mogadiscio a été le théâtre ce samedi 29 octobre d'un double attentat à la voiture piégée. L' attaque, non revendiquée pour le moment, a fait 100 morts et 300 blessés.

«Cent personnes ont trouvé la mort et 300 ont été blessées», a déclaré le président Hassan Sheikh Mohamud, après s'être rendu sur le site de l'attentat, précisant que «le nombre de morts et de blessés continuaient tous les deux à augmenter».

Selon les premiers élements, deux voitures remplies d’explosifs ont explosé à quelques minutes d’intervalle dans l'après-midi près du carrefour animé de Zobe, suivies de coups de feu lors d’une attaque visant le ministère somalien de l'Education. Les explosions ont brisé les fenêtres des bâtiments voisins, envoyant des éclats de balles et des panaches de fumée et de poussière dans l’air.

Une attaque terroriste ?

L’attaque a eu lieu au même carrefour très fréquenté où un camion avait explosé le 14 octobre 2017, tuant 512 personnes et en blessant plus de 290.

Ce type d'attentat - qui n'a pas été immédiatement revendiqué - est généralement attribué par les autorités somaliennes aux militants jihadistes shebab qui mènent régulièrement des attaques dans la capitale et les grandes villes de Somalie.

Le groupe islamiste, lié à Al-Qaïda, combat depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Il a été chassé des principales villes - dont Mogadiscio en 2011 - mais reste solidement implanté dans de vastes zones rurales, notamment dans le sud du pays.

En outre, la Somalie est aujourd'hui menacée par une famine imminente, provoquée par la plus grave sécheresse observée depuis plus de 40 ans. À travers le pays, 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont affectées par la sécheresse, dont 213.000 sont en grand danger de famine, selon l'ONU. Sans une mobilisation urgente, l'état de famine pourrait être déclaré avant la fin de l'année.

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