Dans le cadre du scandale retentissant impliquant possiblement le Qatar, l’eurodéputée Eva Kaili restera en détention jusqu’à sa comparution devant la justice belge, reportée au 22 décembre prochain.
Déchue de son poste de vice-présidente du Parlement européen, l’élue grecque Eva Kaili restera en prison jusqu’à son audience, reportée au 22 décembre. D’après son avocat, André Risoupoulos, les trois autres personnes écrouées dans cette affaire de corruption présumée au profit du Qatar, dont son compagnon Francesco Giorgi et l'ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, ont comparu ce mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles.
Cette dernière a aussi décidé du maintien en détention du compagnon d'Eva Kaili et devra donner sa décision pour les deux autres.
Pour la responsable politique grecque, qui n’a pu être présente au tribunal en raison d’un mouvement de grève en prison, «l’affaire a été disjointe», a expliqué son avocat à l’AFP. Il a ainsi été convenu à la demande de la défense de reporter son audience.
D'importantes sommes d'argent retrouvées
Si André Risoupoulos a refusé de faire davantage de commentaires, un second avocat de l’eurodéputée, Michalis Dimitrakopoulos, a affirmé la veille que sa cliente «ne connaissait pas l'existence de l'argent» retrouvé à son domicile à Bruxelles. Il s'agissait de plusieurs sacs remplis de billets de banque, d'une valeur totale de 150.000 euros, selon une source judiciaire belge.
Le juriste, qui a dit s'être entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec sa cliente en détention, a souligné que «seul son compagnon», avec qui elle vivait, pouvait fournir «des réponses sur l'existence de cet argent».
Le père d'Eva Kaili a par ailleurs été surpris avec une valise contenant 750.000 euros en liquide. Enfin, 600.000 euros ont été saisis au domicile de Pier-Antonio Panzeri, l'ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d'une ONG à Bruxelles.
Pour rappel, Eva Kaili, élue socialiste de 44 ans, est soupçonnée d'avoir été payée par Doha pour défendre les intérêts du Qatar, qui accueille actuellement la Coupe du monde de football. Des accusations que l'eurodéputée et l'émirat continuent de démentir.