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Allemagne : le directeur du ballet de Hanovre renvoyé pour avoir agressé une journaliste avec des crottes de chiens

Les faits ont eu lieu dans le hall de l’Opéra de Hanovre. [©Barbel MIEMIETZ/CC BY-SA 4.0]

Le directeur du ballet de l’Opéra de Hanovre (Allemagne) a été renvoyé après avoir agressé une journaliste avec des crottes de chien, lui barbouillant le visage avec les excréments.

Une «collaboration basée sur la confiance avec Marco Goercke n’est plus envisageable». C’est par ces mots que l’Opéra de Hanovre a annoncé ce jeudi la résiliation du contrat du directeur du ballet. Lundi dernier, il avait agressé une journaliste à coups de crottes de chien.

«Lors de l'entracte, (…) Marco Goecke a attaqué d'abord verbalement puis physiquement notre critique de danse, Wiebke Hüster», a écrit dans une tribune le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), pour lequel travaille la victime.

«Dans le hall de l'Opéra, le cinquantenaire Goecke s'est planté devant notre critique (qui jusqu'alors ne le connaissait pas personnellement) pour lui demander ce qu'elle venait faire à la première», a poursuivi le journal.

Visiblement mécontent d'un des anciens articles de la critique, «il a d'abord menacé de l'interdire d'entrée, puis lui a reproché d'être responsable des annulations d'abonnements à Hanovre», a continué de détailler le journal, réputé pour le sérieux de ses publications. Puis, «il a sorti un sac en papier rempli d'étrons d'animaux et a barbouillé à l'aide de ce contenu le visage de notre critique».

Une défense plus que limite

Pour justifier son geste, Marco Goercke a indiqué à une radio locale publique s’être senti «personnellement attaqué» par des critiques précédentes de ses spectacles.

«Le choix du mode d'expression n'était certainement pas super», a-t-il admis, jugeant, à sa décharge, que ces critiques étaient «elles-mêmes au niveau d'un tas de crottes». 

Des déclarations qui n'ont pas apaisé ses relations avec l'Opéra de Hanovre, qui avait appelé Marco Goecke à «présenter des excuses complètes».

Une plainte déposée

L'affaire devrait désormais faire l'objet d'une enquête de police. Une porte-parole de l'institution a confirmé à l'AFP qu'une plainte avait été déposée par une femme de 57 ans «parce qu'on lui avait barbouillé le visage avec des étrons de chiens».

Les excréments n'ont pas été saisis, par conséquent, les enquêteurs devront se baser sur des témoignages, a-t-elle précisé.

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