Le procureur général d'Ukraine a annoncé vendredi que son pays s'apprête à ouvrir un bureau de la Cour pénale internationale (CPI), alors que Kiev cherche à mettre en place un tribunal spécial pour mettre en accusation les dirigeants russes.
La CPI enquête sur d'éventuels crimes de guerre ou contre l'Humanité commis pendant l'offensive russe en Ukraine, mais elle n'est pas mandatée pour poursuivre l'agression au sens large.
"Aujourd'hui, le gouvernement ukrainien a approuvé un mémorandum entre le gouvernement ukrainien et la Cour pénale internationale qui permettra l'ouverture du bureau du procureur de la CPI en Ukraine dans un avenir proche", a déclaré Andriy Kostin.
Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a effectué une visite surprise vendredi à Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine, a indiqué un responsable de son ministère.
M. Garland s'y est rendu à l'invitation de son homologue ukrainien et, outre plusieurs réunions, a participé à une conférence sur le thème "Unis pour la justice", selon le responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. La visite n'a pas été annoncée pour raisons de sécurité.
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 400 millions de dollars et composée essentiellement de munitions.
Cette nouvelle aide concerne des munitions pour les systèmes de lance-roquettes Himars utilisés avec efficacité par les forces ukrainiennes, ainsi que pour les véhicules blindés de type Bradley et autres équipements, indique un communiqué du département d'Etat américain.
"La Russie seule peut arrêter sa guerre aujourd'hui. Tant que la Russie ne l'aura pas fait, et aussi longtemps qu'il le faudra, nous serons unis derrière l'Ukraine pour renforcer son armée sur le terrain afin que l'Ukraine soit dans la position la plus forte possible à la table des négociations", ajoute le texte.
Le département du Trésor a annoncé vendredi une nouvelle série de sanctions à l'encontre de responsables russes, cette fois des magistrats responsables de l'arrestation et de l'enquête visant l'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, accusé d'avoir "propagé de fausses informations" sur le conflit en Ukraine.
Historien et défenseur des droits humains, M. Kara-Mourza, 41 ans, a été interpellé en avril dernier à Moscou, après avoir pris position contre l'attaque russe, et risque jusque 35 ans de prison.
La Russie va "prendre des mesures" pour empêcher des incursions ukrainiennes, après que les autorités russes ont rapporté la veille une "infiltration" de "saboteurs" ukrainiens dans une région russe frontalière de l'Ukraine, a déclaré vendredi le Kremlin.
"Des conclusions seront tirées à l'issue de l'enquête" sur cette incursion présumée jeudi dans la région de Briansk, a indiqué à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les autorités vont "prendre des mesures pour empêcher de tels événements à l'avenir", a-t-il souligné.
Les services russes de sécurité (FSB, héritier du KGB) ont annoncé jeudi avoir repoussé vers l'Ukraine des "saboteurs" ukrainiens infiltrés dans la région de Briansk (sud-ouest de la Russie) et qui ont ouvert le feu sur une voiture en tuant deux civils et blessant un enfant, selon Moscou.
Alors que le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz doivent se rencontrer ce vendredi à Washington, le gouvernement russe a averti que la livraison de nouvelles armes à l'Ukraine ne ferait que «prolonger» le conflit.
«Nous notons que les Etats-Unis poursuivent leur politique visant à augmenter les livraisons d'armes à l'Ukraine et à persuader leurs protégés de faire de même», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Avant d'ajouter que ces livraisons «'auront pas d'impact déterminant sur l'issue de l'offensive (en Ukraine), mais il est évident qu'elles vont prolonger ce conflit, avec de tristes conséquences pour le peuple ukrainien».
La rencontre entre Olaf Scholz et Joe Biden devrait porter autour des développements du conflit en Ukraine et le soutien que ses alliés occidentaux peuvent lui apporter.
Alors que la Russie accusait une «infiltration» de «saboteurs» ukrainiens dans la région russe de Briansk ce jeudi 2 mars, le Kremlin va «prendre des mesures» pour empêcher ces incursions sur son territoire.
«Des conclusions seront tirées à l'issue de l'enquête», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Dmitri Peskov.
Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré ce vendredi qu'une «petite amélioration» sur le plan démocratique était à noter dans les relations avec la Russie.
Malgré les divergences vis-à-vis de l'Ukraine au sommet du G20, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait pu échanger brièvement avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, leur premier dialogue depuis le début du conflit russo-ukrainien.
Lors de la précédente réunion entre États, le chef de la diplomatie russe avait quitté les discussions suite à des critiques sur l'invasion en Ukraine.
Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner, a déclaré que la ville de Bakhmout, qui concentre le point le plus rude du front, serait «pratiquement encerclée».
«Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu'une seule route», a-t-il indiqué dans une vidéo publiée sur son compte Telegram.
«Si avant nous faisions face à une armée ukrainienne professionnelle, qui combattait contre nous, aujourd'hui nous voyons de plus en plus de personnes âgées et d'enfants. Ils se battent, mais leur vie à Bakhmout est courte, un jour ou deux», a-t-il poursuivi.
La vidéo montre ensuite un homme âgé et deux enfants demandant au président Zelensky de leur permettre de partir.
Les forces russes ont largement progressé autour de la ville, malgré l'abnégation des soldats ukrainiens, aidés par le matériel militaire occidental.
Piégés au nord et au sud, les Ukrainiens n'ont plus que Tchassiv Iar, à l'ouest, comme possibilité de fuite.