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L’Allemagne en proie à une «méga-grève» des transports ce lundi

L'Allemagne est confrontée depuis ce lundi matin à une grève massive des transports, paralysant le réseau ferroviaire, aérien et les transports en commun.

Si la France s’apprête à vivre sa dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, nos voisins allemands ne sont pas en reste. Depuis ce lundi matin, le pays connaît une grève massive des transports, l’un des plus gros débrayages de ces dix dernières années, à l’appel des syndicats Verdi et EVG.

Ces derniers réclament des augmentations de salaires, qu’ils considèrent comme une «question de survie» pour des milliers de travailleurs allemands.

Comme de nombreux autres pays européens, l'Allemagne fait face à une envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie qui affecte grandement le pouvoir d’achat de la population. Les prix se sont envolés depuis plus d'un an, avec une inflation qui a atteint 8,7% en février, et l’Allemagne dépendait beaucoup de la Russie pour son approvisionnement de gaz avant la guerre en Ukraine.

Vers un accord sur les salaires ? 

Depuis le début de matinée, le trafic aérien, ferroviaire et les transports en communs sont donc particulièrement perturbés. La compagnie ferroviaire publique Deutsche Bahn a suspendu tous les trains longue distance de la journée, et a dénoncé une grève «complètement excessive, sans fondement et inutile». Des milliers de vols ont été annulés, notamment dans les deux plus grands aéroports d'Allemagne. Selon Reuters, rien qu’à Francfort, près de 1.200 vols ont été annulés. Le fret maritime et fluvial,et les sociétés d'autoroutes sont également concernés par cet arrêt de travail.

Verdi, qui représente 2,5 millions de salariés du secteur des transports publics, a réclamé une augmentation de 10,5% des salaires, soit au moins 500 euros par mois en moyenne. De son côté, EVG, qui représente 230.000 employés des sociétés ferroviaires, a réclamé 12% d’augmentation. Les employeurs, n’ont pas répondu à ces attentes lors des négociations, et ont proposé une augmentation de 5% des salaires avec deux versements uniques de 1.000 et 1.500 euros.

Cependant, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, s’est montrée optimiste quant à la conclusion d’un accord avec les syndicats cette semaine. «De nombreux travailleurs du service public souffrent des prix élevés de l'énergie et de l'inflation. (…) C'est pourquoi il est de notre devoir de trouver un bon accord», a-t-elle déclaré ce lundi. 

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