La menace d’un défaut de paiement des Etats-Unis est enfin écartée, après que le Congrès vient de finalement voter le projet de loi visant à suspendre le plafond de la dette.
Les Etats-Unis reprennent leur souffle. Après des mois de négociations, et la menace imminente d’un défaut de paiement du pays qui aurait fait plonger l’économie américaine, le danger est finalement écarté.
Après la Chambre des Représentants mercredi, le Sénat a adopté le projet de loi visant à suspendre le plafond de la dette ce jeudi. Il a été adopté au bout de plusieurs heures d’examen à 63 voix contre 36, et va pouvoir être déposé dans le Bureau ovale. Il prévoit la suspension de la limite de la dette nationale jusqu’en janvier 2025.
Ce texte de loi va ainsi être promulgué prochainement par Joe Biden, qui s’est réjoui de ce vote : «Aujourd'hui même, des sénateurs des deux partis ont voté pour protéger nos progrès économiques durement acquis et empêcher un défaut de paiement pour la première fois. Personne n'obtient tout ce qu'il veut dans une négociation, mais ne vous y trompez pas : cet accord bipartisan est une grande victoire pour notre économie et le peuple américain. Notre travail est loin d'être terminé, mais j'ai hâte de signer ce projet de loi dès que possible et de m'adresser directement au peuple américain demain» a-t-il écrit sur Twitter.
Just now, Senators from both parties voted to protect our hard-earned economic progress and prevent a first-ever default.
No one gets everything they want in a negotiation, but make no mistake: this bipartisan agreement is a big win for our economy and the American people.
Our…— President Biden (@POTUS) June 2, 2023
Le Trésor américain avait averti que sans accord sur le relèvement du plafond de la dette, qui s’élevait à 31.400 milliards de dollars (quelque 30 milliards d'euros, NDLR), les États-Unis se trouveraient en défaut de paiement dès le 5 juin.
Les Etats-Unis auraient été dans l'incapacité d'honorer leurs engagements financiers, et de verser les salaires, les pensions de retraite etc. «Un défaut de paiement aurait causé de graves difficultés aux familles américaines, entraînant potentiellement la perte de millions d'emplois et de milliers de milliards (de dollars, NDLR) de richesse pour les ménages», a déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen dans un communiqué, «ravie» de ce vote.
Si le relèvement ou la suspension du plafond de la dette est une procédure de routine, les Républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants depuis les élections de mi-mandat, s’en sont servis comme moyen de pression sur le gouvernement américain pour l’obliger à revoir sa copie.
L’accord conclu de week-end dernier entre les Républicains et les Démocrates n’est en soit satisfaisant pour aucune des parties, mais le gouvernement a promis de baisser les dépenses publiques, mais moins que ce que les Républicains espéraient, mais en contrepartie, ces derniers ont accepté de voter le projet de loi pour suspendre le plafond de la dette.