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Iran : un policier tué par un parent d'une victime des manifestations

Une moto de police brûle lors d'une manifestation contre la mort de Mahsa Amini, à Téhéran, le 19 septembre 2022. [REUTERS]

Un policier iranien a été tué dimanche 11 juin par un parent de Kian Pirfalak, un jeune garçon de 10 ans qui, selon sa famille, aurait été abattu par les forces de sécurité lors des manifestations anti-gouvernementales de l'an dernier.

Les arrestations et les exécutions des manifestants en Iran ont bridé la contestation dans la rue, depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022. Parmi les victimes de ces manifestations anti-gouvernementales de l'an dernier, Kian Pirfalak, un enfant de 10 ans. Un parent du jeune garçon a voulu lui rendre justice, dimanche, en écrasant volontairement un policier iranien avec sa voiture, rapporte un responsable de la police cité par l'agence Tasnim. 

un cousin de la mère de Kian Pirfalak

Les faits se sont produits en marge d'une cérémonie de commémoration pour le garçon, à Izeh, une ville du sud-ouest du pays dans la province du Khouzistan. Kian Pirfalak a été tué avec 6 autres personnes en novembre durant les manifestations qui ont suivi la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, jeune femme kurde de 22 ans, arrêtée par la police des moeurs iranienne pour n'avoir pas respecté les interdits vestimentaires. 

«Un policier a été tué après un appel de l'opposition à provoquer de l'insécurité pour l'anniversaire de Kian Pirfalak», a déclaré un responsable policier régional, le colonel Hojjat Sefidpoust. L'attaquant qui a foncé sur le policier serait un cousin de la mère de Kian Pirfalak. L'assaillant est mort à l'hôpital après avoir été blessé par les forces de sécurité, selon un média local.

Tué par balles en revenant de l'école

Le jeune garçon de 10 ans est probablement la plus jeune victime de la répression féroce en Iran, rappelle Paris Match. Il avait été tué d'une balle tirée par les forces de sécurité, selon sa famille, lorsqu'il revenait de l'école en voiture avec son père, à Izeh. D'après son père, des policiers auraient «criblé la voiture de balles», alors qu'il tentait de se frayer un chemin à travers une manifestation et des émeutes dans le sud du pays. Le garçon a ensuite succombé à ses blessures, devenant l'un des visages de la révolte iranienne.

Les autorités iraniennes soutiennent une autre version, attribuant sa mort à une attaque contre un bazar menée par des «terroristes» à moto, masqués et armés, qui ont abattu 7 manifestants. La mère du garçon avait mis en cause les forces de sécurité. 

Des centaines de personnes ont été tuées, dont des dizaines de policiers, et des milliers d'autres arrêtées lors de la répression des manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini. 

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